GRTgaz confirme le succès de l’Appel à Manifestation d’Intérêt (AMI) dédié à la filière gazéification hydrothermale. Cette technologie permet de valoriser des déchets issus des secteurs industriels, urbains et agricoles en gaz renouvelable injectable dans les réseaux pour décarboner les usages.
L’AMI gazéification hydrothermale qui s’est déroulé de septembre à octobre 2024 a suscité permis de comptabiliser 24 projets sur le territoire métropolitain. Ce succès confirme l’intérêt que cette filière suscite en France auprès des acteurs de l’industrie, de l’agriculture et des services urbains.
Ces 24 projets sont à des stades de maturité différents et se répartissent sur le territoire français métropolitain avec dix régions représentées.
Ils pourraient permettre la valorisation de 1,25 millions de tonnes brutes annuelles de déchets, résidus et effluents. Ces intrants variés sont issus principalement des activités des industriels de l’agroalimentaire et de la chimie, des boues de station d’épuration des collectivités locales ainsi que des résidus, des effluents et des digestats des agriculteurs. Outre la production de gaz, la gazéification hydrothermale permet la récupération à des fins de revalorisation de l’eau, de l’azote et des minéraux (pouvant servir à nouveau comme fertilisants) contenus dans les intrants. La gazéification hydrothermale contribue ainsi à l’économie circulaire et à la résilience des territoires par la mobilisation de déchets et d’effluents sous-exploités ou éliminés sans valorisation par incinération ou enfouissement.
Les 24 projets de gazéification hydrothermale représentent une capacité d’injection de gaz renouvelable, bas-carbone et de récupération de 2 TWh/an d’ici 2030, l’équivalent des besoins de chauffage d’environ 175 000 foyers français. Les industriels de la chimie s’intéressent en particulier à cette technologie car elle leur offre une possibilité d’engager leur transition énergétique en substituant une partie de leur consommation de gaz fossile par le gaz issu de la valorisation de leurs déchets, une alternative attractive à l’incinération actuellement pratiquée.
Ces résultats vont permettre à la filière de poursuivre sa structuration en vue du développement et de la mise en service de ces premiers projets concrets. Ils seront utiles par ailleurs aux services de l’État pour définir le cadre nécessaire au déploiement du potentiel de la gazéification hydrothermale au bénéfice de l’économie circulaire et de la transition énergétique de la France.
[1]Créés en 2010, les Comités Stratégiques de Filière (CSF) ont pour vocation de développer l’industrie en France. Les comités stratégiques de filières réunissent industriels, État et organisations syndicales au sein du Conseil national de l’industrie, présidé par le Premier ministre.