Traditionnellement, les équipements de tri des métaux font appel à des bandes transporteuses équipées de capteurs de métaux auxquelles sont reliées des buses à jet d'air pour extraire les métaux choisis des indésirables. Cette conception présente l'inconvénient majeur de consommer beaucoup d'énergie, puisqu'elle nécessite des compresseurs puissants sans compter les contraintes de gestion et de maintenance. En affichant 75 % d'économie d'énergie, la nouvelle solution d'Eriez Magnetics est donc très séduisante. La ProSort utilise, en fin de bande transporteuse, une série de palettes motorisées qui se soulèvent légèrement au passage des morceaux à extraire pour leur imposer une courbe d'extraction différente des indésirables. Ces palettes se répartissent sur toute la largeur de la bande transporteuse, tant est si bien qu'on peut envisager un double passage du flux, une première fois pour extraire les indésirables non métalliques, une seconde fois pour séparer les métaux. Autre intérêt de la méthode : le produit trié est plus propre car l'air comprimé a tendance à entraîner avec les particules métalliques des résidus légers et de la poussière. La machine a été testée par le groupe américain Liberty Iron and Metal Company en Pennsylvanie, qui a ensuite commandé deux autres unités. Eriez a également travaillé à accroître le taux de récupération des métaux en développant la machine FineSort qui permet de valoriser les fines métalliques (moins de 1,3 cm) issues du broyage. Selon Eriez, moins de 10 % des opérateurs les récupèrent, alors qu'elles peuvent représenter 20 % du flux entrant. Les milliers d'euros que pourrait générer la récupération de 5 % seulement de cette masse (1 % du flux total) permettrait d'amortir la Finesort en six mois.