Les agglomérations de plus de 250 000 habitants, les grandes infrastructures routières et ferroviaires ainsi que certains aéroports1 devaient avoir réalisé leurs cartes stratégiques du bruit avant
le 30 juin 20072. Un an après, toutes sont-elles achevées ?
Non. Au 30 mars, la moitié du réseau routier et ferroviaire avait été cartographié. D'ici à la fin du mois, toutes les cartes à la charge de l'État seront achevées. Pour les grandes agglomérations, le bilan est moins bon. Cependant, on peut affirmer que toutes celles qui sont concernées ont lancé l'élaboration de leurs cartes. Nous serons satisfaits si nous les recevons toutes avant la fin de l'année. Nous sommes en revanche plus optimistes pour l'échéance de 2013, qui concerne les agglomérations de plus de 100 000 habitants. Elles ne pourront plus nous opposer notre retard dans la transposition de la directive et pourront surtout compter sur des bureaux d'études qui ont désormais acquis le savoir-faire nécessaire. La situation n'est pas rose, mais aurait pu être pire.
Est-elle plus réjouissante pour les plans d'action, dont les mêmes grosses agglomérations et infrastructures doivent disposer avant le 18 juillet ?
Un peu plus, oui. Le retard devrait être moins important. Les villes en avance sur la cartographie, comme Paris ou Lyon, rendront certainement leurs plans à temps. Certaines villes moyennes, Reims par exemple, sont déjà en train d'élaborer le leur.
Que contiendront ces plans
et combien leur mise
en oeuvre coûtera-t-elle
aux collectivités ?
L'Ademe publie ces jours-ci un guide sur l'élaboration de ces plans, dont le coût dépend justement des mesures décidées. Certaines ne coûtent pas grand-chose : aménagement de voirie et réduction des vitesses au niveau des points noirs mis en évidence par la cartographie, réglementation des horaires de livraison, intégration du classement sonore des infrastructures dans les plans locaux d'urbanisme... D'autres, comme l'acquisition de véhicules électriques, témoignent, en outre, de l'engagement de la commune. En revanche, enterrer une route nationale revient beaucoup plus cher...