S'il n'est pas encore possible de partir à vélo de Paris pour rejoindre Londres, cela pourrait l'être pour les JO de 2012. Un pari un peu fou porté par le conseil général de Seine-Maritime qui, depuis 2004, veut valoriser les liaisons transmanche à partir de Dieppe et y relier environ 220 km de voies cyclables jusqu'à Paris. Côté français, l'avenue verte passe par Neufchâtel-en-Braye, Forges-les-Eaux et Gournay-en-Braye, puis se sépare en deux branches, l'une par Gisors, Gasny et Cergy-Pontoise, l'autre par Beauvais. Pour fédérer l'ensemble des départements du parcours, le conseil général vient de lancer l'Association française pour le développement et la promotion de l'avenue verte Paris-Londres. « Elle va permettre d'homogénéiser la signalétique, voire d'obtenir des financements européens », explique Jean-Pierre Lucas, responsable du pôle infrastructures, transports du conseil général de Seine-Maritime. D'ores et déjà, la ville de Paris, les départements de l'Oise, du Val-d'Oise et des Yvelines sont parties prenantes. Ne manque à l'appel que celui des Hauts-de-Seine. Mais la route est encore longue puisqu'il reste près de 150 km à construire. Et ce n'est pas toujours par manque de financement. « Nous buttons sur certaines acquisitions foncières et nous heurtons à la difficulté de réutilisation des emprises ferroviaires », reconnaît Jean-Pierre Lucas.