Lyon et son agglomération viennent de fêter le cinquième anniversaire du Vélo'v. L'occasion de faire le bilan de ce premier réseau français de vélos en libre-service, qui s'est imposé comme modèle du genre pour d'autres villes du pays et d'Europe. Lancé en mai 2005 par le Grand Lyon et JCDecaux dans le cadre d'un plan de développement des modes de transports doux, le Vélo'v a démarré au quart de tour : en un mois et demi le cap des 10 000 locations par jour était atteint. Aujourd'hui, le parc de Vélo'v compte 4 000 vélos répartis sur 343 stations, qui enregistrent entre 15 000 et 20 000 locations par jour. La volonté de créer une alternative au « tout voiture » dans les déplacements en centre-ville a porté ses fruits puisque 55 % des utilisateurs déclarent recourir moins souvent à leur véhicule. Mais Lyon est encore loin de son objectif : le plan modes doux prévoit de doubler l'usage du vélo en 2014 et de le tripler en 2020, ce qui représenterait 7,5 % de part modale contre 2,5 % aujourd'hui. Des chiffres bien en dessous de villes comme Amsterdam et Copenhague où plus d'un quart des déplacements se font à bicyclette. Pour réussir, Gilles Vesco, le vice-président du Grand Lyon délégué aux nouvelles mobilités urbaines, affirme « poursuivre le développement du réseau de pistes cyclables et l'aménagement spécifique de la voirie pour pacifier le trafic ». Depuis janvier, 4,5 km de voies cyclables ont été livrées, 15,6 km le seront d'ici début 2011 et 47 km sont à l'étude. Par ailleurs, le double sens cycliste - permettant une cohabitation plus sûre avec les voitures, testé depuis deux ans dans une rue du IVe arrondissement, est étendu depuis le 1er juillet et d'ici à novembre à 8 km d'itinéraire au sein de la zone 30 de l'hypercentre, la plus grande de France.
