Moins de deux ans après avoir arrêté la ligne Nantes-Gijón pour cause de non-rentabilité, la compagnie GLDAtlantique relance, mi-septembre, un service de transport de camions par bateaux entre la France et l'Espagne. Mais les conditions ont changé : aujourd'hui, les deux pays apportent chacun 15 millions d'euros au projet. GLDAtlantique, exploitée en partenariat par Louis Dreyfus Armateur ( LDA) et Grimaldi, avait remporté un appel d'offres lancé par les deux pays en 2009 (lire EM n° 1679, p. 31). L'objectif est avant tout de désengorger les axes routiers transpyrénéens. « Il ne s'agit pas d'un partenariat public-privé, mais d'une subvention, précise Antoine Person, secrétaire général de LDA. En contrepartie, nous avons signé une convention, à travers laquelle nous nous engageons à effectuer trois rotations par semaine, pendant sept ans. » Le navire peut emporter 120 camions ou 150 remorques, et le prix du billet s'élève à 450 euros. GLDA souhaite mettre en service dès que possible un deuxième bateau, afin d'offrir un départ quotidien aux transporteurs. Mais ce ne sera possible que s'il atteint l'équilibre financier avec le premier navire. « Avec le prix actuel du fioul, et grâce aux subventions, nous serons rentables si nous atteignons 60 à 65 % de remplissage », assure Antoine Person. En dessous, de toute façon, le « merroutage » n'est plus écologiquement intéressant par rapport à la route.