L'établissement Renault Trucks, qui abrite le siège de l'entreprise, s'étend sur 180 ha à Vénissieux et Saint-Priest (69) et emploie 5 300 personnes. Face à la hausse du coût du carburant et pour que « l'entreprise reste attractive », la direction a lancé un PDE (plan de déplacements entreprise). Un urbaniste, en CDD à temps plein, a conduit, en 2010, une enquête auprès des salariés. Elle a révélé qu'ils viennent à 60 % de l'agglomération lyonnaise, mais aussi de neuf départements de Rhône-Alpes, de Saône-et-Loire, voire du Gard. Si 72 % utilisent leur voiture, 48 % veulent changer de mode de transport : le covoiturage, notamment, en tente 15 %, alors qu'actuellement seuls 3 % y ont recours. Dès décembre 2010, la direction a renforcé les navettes internes, utiles pour les réunions ou formations et pour l'accès au pôle multimodal de transports collectifs (métro, tramway, bus, TER). Deux lignes à trajets fixes partent ainsi de la gare de Vénissieux, matin et soir. Le reste du temps ou pour tout autre déplacement, un troisième véhicule est accessible à la demande, par téléphone. De 280 passagers par jour en novembre, ces navettes en transportaient déjà 410 début janvier. Renault Trucks a par ailleurs négocié avec le Grand Lyon l'ouverture d'un espace réservé sur son site internet de covoiturage et étudie avec les collectivités l'amélioration du réseau de pistes cyclables. L'ensemble des coûts liés au PDE s'élèvent actuellement à environ 70 000 euros.