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PCB dans les transformateurs, la décontamination se poursuit

PUBLIÉ LE 21 MARS 2012
LA RÉDACTION
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Le programme d'élimination des appareils électriques contenant des PCB (polychlorobiphényles) pollués se poursuit. Après un premier plan d'élimination portant sur les équipements contenant plus de 500 ppm qui s'est terminé le 31 décembre 2010 (bien qu'il reste 2 500 appareils, dont 300 de manière certaine), un second plan d'élimination devrait entrer en vigueur au 1er juillet. Il vise les appareils contenant entre 50 et 500 ppm de PCB en masse. Selon le ministère de l'Écologie, 90 000 équipements seraient concernés par ce second plan. Le projet de décret le détaillant intervient dans un contexte où les regards sont rivés sur Chimirec et sa filiale Aprochim en Mayenne, accusée d'avoir contaminé les fermes avoisinantes, entraînant l'abattage de six troupeaux de bovins. Fin janvier 2011, elle avait été contrainte, par arrêté préfectoral, de réduire son activité de moitié. Basé à Grez-en-Bouère, Aprochim fait pourtant partie des quinze sites industriels à avoir reçu un agrément préfectoral de décontamination. La société avait même été primée en 2006, par un Prix des techniques innovantes pour l'environnement de l'Ademe pour son procédé utilisant le vide poussé, qui consiste en une succession de cycles de chauffe à 240 °C et de pompage jusqu'à quelques millibars. « C'est l'effet combiné de la chaleur et du vide qui permet d'extraire les huiles chargées en PCB », explique Jean-Marc Rieger le directeur général d'Aprochim. La PME est d'ailleurs toujours la seule en France à utiliser cette technique. La plus « propre » sur le papier, dans la mesure où elle n'utilise pas de solvant. Et où « les opérateurs ne démontent les transformateurs qu'une fois décontaminés », insiste Jean-Marc Rieger. Encore faut-il maîtriser tous les rejets, aussi infimes soient-ils, que ce soit lors du transport et du stockage des équipements et des huiles, de l'ouverture des portes des ateliers, etc. Mais aussi au niveau des pompes industrielles ultrasophistiquées qui permettent de faire le vide. En réalité, cette question de la maîtrise de la dispersion des PCB concerne toutes les techniques de décontamination. Outre celle que met en oeuvre la filiale de Chimirec, il en existe principalement deux autres. Mais toutes commencent par la même première étape : vidanger le transformateur de tout son fluide liquide. En moyenne, 90 % du contenu est ainsi récupéré. La technique dite de « rétrofilling » consiste simplement à remplacer le liquide enlevé par une huile exempte de PCB. Le transformateur peut ensuite être réemployé. Mais attention ! Il lui faut un marquage particulier pour s'assurer qu'il ne parte pas n'importe où en fin de vie. Enfin, la technique la plus courante repose sur l'utilisation de solvants qui dissolvent les PCB. Le transformateur est démonté après vidange. « On vient le doucher dans un autoclave chauffé à 100 °C environ, avec du perchloréthylène qui s'imprègne des PCB. Un peu comme le nettoyage à sec dans un pressing », explique Thierry Meunier, directeur écoresponsabilité chez Tredi (groupe Séché), dont le site de Saint-Vulbas (Ain) dispose d'un agrément pour décontaminer et pour détruire les huiles contenant des PCB. Le solvant « chargé » est ensuite distillé et réutilisé. Lorsqu'il est trop sale, il est incinéré. À noter : le perchloroéthylène n'est pas exempt de danger. Il est classé cancérigène de catégorie 3 et dangereux pour l'environnement. Quelle que soit la technique de décontamination utilisée, il faut ensuite traiter les huiles contenant des PCB. Si ces derniers sont très concentrés, elles peuvent être valorisées pour récupérer le chlore, ce que fait le chimiste Arkema notamment. Autrement, la seule manière de s'en débarrasser est de les incinérer à 1 200 °C. Seuls Tredi et Arkema disposent des équipements agréés pour le faire.
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