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MOBILITÉ

Des cartes de bruit sans écho

PUBLIÉ LE 1er NOVEMBRE 2012
LA RÉDACTION
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Toute l'information de cette rubrique est dans : Environnement Magazine
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La directive européenne sur le bruit a dix ans. Face au retard pris dans la publication des cartes stratégiques qu'elle impose, la France se retrouve en situation de précontentieux. Le calendrier semblait pourtant tenable : les agglomérations de plus de 250 000 habitants devaient les publier en 2007 et celles de 100 000 à 250 000 habitants avant la fin de 2012. Première raison du retard, un certain flou dans la répartition des rôles. « Les communes relevant d'une agglomération n'ont pas compris qu'elles devaient réaliser elles-mêmes ces cartes et que cela n'était pas forcément porté au niveau inter com munal », analyse Fanny Mietlicki, directrice de l'observatoire Bruit-parif, venu à leur rescousse en Ile-de-France. Cela se complique encore lorsqu'elles ont rallié tardivement une agglomération : à Tours, certaines ne boucleront pas leur carte avant un bon bout de temps. Du coup, le décalage s'accentue entre les retardataires et celles qui entament déjà leur révision, comme la loi l'impose tous les cinq ans. L'enjeu est donc double : résorber cet écart tout en continuant d'aller de l'avant en harmonisant et en mutualisant au mieux les pratiques. « Nous allons créer une plateforme de travail pour aider les élus à boucler leurs cartes, promet Julie Vallet, chargée de mission bruit au Grand Lyon, une communauté urbaine en pleine révision des siennes. Nous les réactualisons sans modifier les bases de calcul, mais en consolidant le tout avec de nouvelles données liées au trafic routier ou au bruit des transports collectifs. » Autre motif de retard, la pluridisciplinarité que nécessite l'exercice. Géographes, ingénieurs environnement, experts en métrologie : dans l'idéal, plusieurs métiers sont convoqués pour réaliser ces cartes et le recours à un bureau d'études est préférable. « En fait, nous composons avec les moyens du bord, resitue Céline Charrier, responsable environnement à la communauté d'agglomération Sophia-Antipolis. Pour les réaliser, nous avons travaillé avec le service urbanisme et, pour la partie mise en forme, avec celui chargé de l'information géographique (SIG). Les cartes sont mises à la disposition du public : il faut donc réfléchir à leur présentation, souvent en 2D, et à leur mode de diffusion, gé né ra lement sur le site de la collectivité, avec possibilité pour l'habitant de zoomer parcelle par parcelle. » Évaluer le niveau d'exposition au bruit, c'est bien, y remédier, c'est mieux. « Ces cartes n'ont pas vocation à rester dans un placard », motive Fanny Mietlicki. Au contraire, elles doivent servir de support aux politiques locales de lutte contre le bruit et sont un point de départ à l'élaboration des plans de prévention du bruit dans l'environnement (PPBE), à publier d'ici à juillet 2013. Pour aider les collectivités, Bruitpa-rif met à leur disposition un modèle de PPBE (prérempli) et d'autres outils sur son extranet. « La mise en place du plan nécessite des diagnostics territoriaux plus poussés pour localiser les zones sensibles et hiérarchiser les actions », ajoute Alain Mayerowitz, du bureau d'études Impedance, qui a, entre autres, accompagné l'agglomération d'Evry et Reims Métropole. L'installation de stations de mesure doit permettre de distinguer les zones calmes, aptes à le rester, des zones plus bruyantes, où il faut agir. À ce stade, deux types d'actions sont envisageables : la prévention dans l'habitat pour sys té ma tiser la prise en compte du bruit dans les projets de rénovation (en s'appuyant sur le plan local d'urbanisme) et pour sen si-bi liser les habitants, ainsi que des me sures curatives pour diminuer le nombre de personnes exposées. D'autres actions expérimentales peuvent être menées le long des axes routiers, comme le fait le département de Seine-Saint-Denis. L'ensemble doit être évidemment programmé, budgété et suivi dans le temps. « Enfin, ces actions sont à penser dans leur transversalité, conclut Julie Vallet. Si un plan climat-énergie mise localement sur de la rénovation aux normes BBC, il faut voir en quoi les exigences thermiques et acoustiques se croisent et se complètent. »
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