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MOBILITÉ

Valenciennes : cohérence et engagement à long terme

PUBLIÉ LE 1er NOVEMBRE 2012
LA RÉDACTION
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Parce qu'il est l'expression concrète de la volonté poli-tique locale de développer une culture commune du bien-être et du bien-vivre ensemble, la ville de Valenciennes s'est lancée en 1998 dans un Agenda 21. Cadre de réflexion transversale des élus et des services, il constitue un outil de suivi et d'articulation permettant d'orienter l'essor de la ville et de communiquer sur le développement durable. « Dès 1989, nous avons mis en place des comités de quartier à l'écoute des at tentes des habitants, se souvient Bernard Brouillet, adjoint dé légué au dé ve lop-pement du rable de Valenciennes et président du syndicat intercom-munal d'assainissement. L'idée d'instaurer un Agenda 21 est née à la suite du Sommet de la Terre, à Rio de Janeiro en 1992. Le premier a été adopté pour la période 1998-2002, après un travail mené avec les réseaux d'acteurs, les partenaires financiers et les associations. Un deuxième a été lancé pour 2005-2010, calqué sur le plan d'aménagement et de développement durable de la ville. » Ce plan de mesures a été restructuré en 2011. Une grande partie des 95 actions ont été reprises et regroupées en une trentaine. Elles s'inscrivent dans les six axes directeurs que sont la création d'une culture commune de dé ve lop pement durable, le ren-forcement de l'attractivité et du rayonnement de la ville, l'amélio-ration du cadre et de la qualité de vie, l'encouragement de la mobi-lité durable et le dé ve lop pement d'une politique de l'habitat et des équipements publics dans les quartiers. L'Agenda 21 de Valenciennes prend en compte l'ensemble des priorités ciblées par le diagnostic du schéma de cohérence terri-toriale (Scot), le plan de dé placements urbains (PDU) avec un volet mobilité durable, trames verte et bleue, et le schéma régio-nal d'aménagement du territoire. Les directions municipales consa-crent au développement durable plus de 25,6 millions d'euros par an (soit un quart du budget de la ville). Le service qui s'y consacre, créé en 2008 par l'Agenda 21, compte deux agents pour son suivi et son évaluation. Il dispose d'un budget de 25 000 euros pour mener des actions de sensibilisa-tion. Un comité de pilotage politi-que et partenarial se réunit, quant à lui, une à deux fois par an, selon l'évolution du plan d'action. Il se compose d'environ 70 per sonnes : élus locaux, partenaires institution-nels, financiers, sociaux, associa-tifs, représentants des six comités de quartier, cadres et techniciens territoriaux, en tre prises, etc. Les participants font part de leurs attentes et des améliorations éventuelles à apporter. Pour Dominique Bourg, professeur à l'université de Lausanne et prési-dent du jury des Rubans du déve-loppement durable 2012, « la première qualité de Valenciennes est d'avoir véritablement inscrit dans la durée l'ensemble de sa dé marche. Son Agenda 21 met en avant l'at-tractivité du territoire et l'améliora-tion du cadre de vie. Il réussit sur les deux plans, grâce à une bonne connaissance du tissu économique local, un savoir-faire et un rôle d'ani-mateur des acteurs économiques et industriels ». Toutes les initiatives entreprises avec les acteurs locaux visent ainsi à accroître l'at-tractivité et l'emploi et à améliorer le cadre de vie des 43 000 habitants du territoire valenciennois. « Notre idée est de ne rien laisser de côté : il n'existe pas de petits projets et chaque action doit être menée jusqu'au bout », souligne Bernard Brouillet. La municipalité vise l'exempla-rité, grâce notamment à une charte des achats durables et socialement responsables, et à un plan de déplacements entre-prises lancées en 2007. Dans le cadre d'une convention avec le syndicat intercommunal d'as-sainissement concernant la mise en place d'un réseau de chaleur à l'hôtel de ville, « nous avons également installé une pompe à chaleur récupérant l'énergie ca lo-ri fique du réseau d'eaux usées pour chauffer 80 % des 8 500 m 2 de la mairie. Cette initiative évite l'émission annuelle de 220 tonnes de CO 2 tout en économisant 100 000 euros chaque année ». Depuis un an, une vingtaine d'agents municipaux volontaires ont intégré le réseau des « Agents 21 ». Répartis au sein des services, ils sensibilisent et informent leurs collègues sur les enjeux et bonnes pratiques liés au développement durable. Ils sont également force de propositions : l'un d'eux a, par exem-ple, contribué à la création d'une Amap à laquelle 68 familles ont adhéré. Valenciennes est aussi la première ville du pays à avoir participé à la création d'un col-lège des hautes études du déve-loppement durable (CHEDD Nord) où, depuis 2006, des élus et des agents municipaux ont suivi une formation. Beaucoup d'actions sont réalisées sur le volet environ-nemental du développement durable, comme la contractuali-sation des réhabilitations de trois quartiers avec l'Agence natio-nale pour la rénovation urbaine (Anru) pour améliorer le cadre de vie des habitants. On peut citer également la convention avec le PNR Scarpe-Escaut pour que, par exemple, les enfants découvrent la nature et la res pectent mieux en ville, ou encore le travail de sensibilisation réalisé auprès des associations spor tives et cultu relles de la ville pour « verdir » leurs manifestations. « Nous aidons financièrement celles qui mettent en place des actions en ce sens », souligne Bernard Brouillet. Par ailleurs, « en matière de lutte contre la fracture énergétique, nous avons notamment lancé une étude avec l'Ademe visant à proposer des énergies alternatives aux dix-sept quartiers de la ville. Nous réflé-chissons à accroître les énergies renouvelables dans notre mix énergétique, tout en étant moins chers sur le long terme. Aussi, nous allons mettre en place des sondes géothermiques sur des carrières souterraines comblées afin de bénéficier de puits d'éner-gie ». Enfin, la création d'un éco-quartier d'habitat et d'activités tournées vers l'eau est entrée dans sa phase opérationnelle après quatre ans d'études. Voies navigables de France et EDF réalisent ainsi ce futur quartier durable de l'îlot Folien (démarche HQE, utilisation d'énergies non fossiles et non nucléaires, etc.). Cette politique durable porte ses fruits car elle a toujours eu pour support une volonté politique. De l'ancien maire Jean-Louis Borloo, puis Dominique Riquet, elle est défendue aujourd'hui par Laurent Degallaix.
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