L'Autorité de contrôle des nuisances aéroportuaires a publié le 5 mai son rapport annuel 2013. L'Acnusa insiste dans cette édition sur une de ses vieilles demandes : la limitation de l'usage des groupes auxiliaires de puissance (ou APU), utilisés au sol pour alimenter les avions en électricité, ventilation, climatisation et chauffage. « Un arrêté du 27 juillet 2012 limite le temps d'utilisation des APU en Île-de-France quand l'aéroport est équipé de moyens de substitution fixes ou mobiles pour la fourniture d'électricité et de climatisation-chauffage. Mais seul 5 % des plateformes franciliennes le sont pour les deux », grince Nathalie Guitard, responsable du pôle qualité de l'air. C'est pourquoi l'autorité indépendante demande à la direction générale de l'Aviation civile (DGAC) « d'étudier les conditions d'une généralisation » de ces moyens de substitution et la mise en place d'une redevance pour leur financement. La limitation de l'usage des APU diminuerait les nuisances sonores, au profit du personnel aéroportuaire principalement, et améliorerait surtout la qualité de l'air : on leur devrait plus de 10 % des émissions d'oxydes d'azote des aéroports… « Le groupe de travail que nous avons monté sur le thème de la qualité de l'air avec toutes les parties prenantes et qui rendra ses conclusions au printemps 2015 étudie plus précisément ces questions », note Nathalie Guitard. Dans son rapport, l'Acnusa craint par ailleurs la non-reconduction du dispositif d'indemnisation à 100 % des riverains entamant des travaux d'insonorisation.