Fascinant colibri : est-ce sa vitesse ou sa légèreté qui a inspiré les quatre associés, « deux jeunes, deux vieux », fondateurs de l'entreprise homophone ? En tout cas pas son légendaire surplace. Cette petite société coopérative (Scop), agréée entreprise solidaire et soutenue par le dispositif France active, soigne au contraire son envol. Elle cible par zone d'activité de grandes entreprises intéressées par un service clés en main de mise à disposition de vélos électriques (VAE) pour leurs salariés. Des deux-roues conçus, pensés pour eux, avec accessoires et une maintenance rodée, assurée par un atelier spécial installé dans chaque zone conquise. Soit déjà deux : l'une à Saint-Quentin-en-Yvelines (78), l'autre sur le plateau de Saclay-Massy (91). Et trois autres en vue d'ici à la mi-2015, toujours en seconde couronne francilienne. « C'est un marché très exigeant, d'offre car le besoin existe sans que la demande soit encore exprimée, explique François Rabasse, président de Colibree, issu du conseil et du management. La maintenance est la clé de la réussite. Les flottes de VAE en autopartage, cela se surveille comme le lait sur le feu. Nous visons les entreprises, mais sommes sollicités par des collectivités, des acteurs du tourisme. Les contrats sont pluriannuels et nous intervenons sur panne dans la demi-journée. Et fournissons un logiciel d'animation du service, seconde clé de sa réussite. » À partir du kilométrage des engins fournis, Colibree dégage d'intéressantes données : les vélos sont essentiellement utilisés à la pause déjeuner, mais aussi pour le trajet domicile-travail, quand il y a moins de cinq kilomètres à pédaler. Le phénomène de saisonnalité est forcément marqué. Un bilan plus complet sera bientôt tiré de ces nouveaux usages et des parcours en voiture évités, pour que les clients se rendent compte de l'économie carbone générée. MB