« Nous avions déjà décliné l'Autolib pour des entreprises, avec les salariés du siège d'Atos. Mais là nous passons à la vitesse supérieure avec l'achat par Schindler, pour ses techniciens parisiens et lyonnais, d'une vingtaine de véhicules utilitaires Blueutility électriques », annonce Vincent Bolloré. Aménagés pour répondre au plus près de leurs besoins – coffre agrandi (1 m³), assorti de rangements, avec même la possibilité d'y ranger une petite échelle – ces voitures de fonction affichant 230 kg de charge utile et 250 km d’autonomie ont d'abord été testées en phase pilote par une poignée de chanceux. Heureux d'essuyer les plâtres car remplacer des classiques Clio ou Twingo par un modèle électrique est loin d'être aussi aisé que cela ne paraît. « Il a fallu former, informer, pour dépasser les inquiétudes. Les techniciens ramènent le véhicule chez eux, il faut qu'ils puissent sans difficulté se brancher », confirme Pierre Vanstoflegatte, PDG de Schindler. Bolloré a donc fait dans la dentelle, et le cas par cas. « Que faire du véhicule durant nos congés ? », interroge ainsi un technicien, vite rassuré : cela a été étudié, le déposer pour un temps donné en agence est possible. Avantage en ville : les techniciens se gareront gratuitement sur les places Autolib'. « C'est aussi moins de bruit pour la ville », abonde Vincent Bolloré. Ajoutez à cela l'économie de carburant et en quatre ans, l'affaire devrait être rentable pour Schindler, qui a déboursé 12 000 euros par voiture et 79 euros par mois de location de la batterie. Soit en tout 240 000 euros et trois contrats signés, pour l'achat des véhicules, pour leur maintenance et pour les bornes.MB