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Le pélargonium, star des sols pollués

PUBLIÉ LE 1er AVRIL 2015
LA RÉDACTION
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Ce n'est pas pour gagner le concours des villes et Sur le marché villages fleuris que Graulhet, dans le Tarn, a choisi de mettre en terre 1 200 plants de la variété Attar of Roses de pélargonium odorant en avril 2014. Son but est plutôt d'expérimenter un procédé de dépollution en exploitant les propriétés hyperaccumulatrices de ces plantes. Il faut dire qu'avec ses 167 friches industrielles de mégisseries contaminées au plomb, au zinc, à l'arsenic ou au cadmium, cette ancienne capitale du cuir est un beau terrain de jeu. Elle a donc mis 100 m2 à disposition du projet de recherche Déplass Métaux pour trois ans. L'objectif ? Éprouver le dispositif Phytotertre conçu par Valgo et ses partenaires, EGEH ainsi que les laboratoires Ecolab et LCA. Il consiste à cultiver ces espèces aptes à concentrer fortement les éléments traces métalliques (ETM), sur un sol pollué, isolé du milieu environnant par un complexe d'étanchéité équipé d'un réseau de drainage et accompagné d'un réseau d'irrigation. « On travaille comme en confinement, ce que savent faire les professionnels de la dépollution », explique Laurent Thannberger, directeur scientifique de Valgo. Sauf que, contrairement au confinement classique, les terres sont peu à peu « nettoyées ». Les pélargoniums sont en effet capables d'acidifier le sol, ce qui favoriserait la biodisponibilité des ETM. Mais ils ont besoin d'aide. « Autrement, il leur faudrait une centaine d'années pour dépolluer tout le terrain », précise Jean Kallerhoff, chercheuse au laboratoire Ecolab. Ce coup de pouce vient de l'éthylène diamine tétraacétique (EDTA), un agent déminéralisant connu pour augmenter la mobilité des polluants. Des essais en laboratoire ont montré que le traitement du sol par 5 millimoles par litre d'EDTA permet d'extraire en seulement deux heures 40 % du plomb de terre contaminée. Ces tests ont également mis en évidence le fait que l'EDTA n'interfère pas sur la croissance des plantes sélectionnées et qu'il accroît la migration des ETM dans le liquide résiduel. Les métaux passent ainsi plus facilement dans les parties aériennes de la plante mais aussi dans les lixiviats. Ceux-ci sont récupérés par le système de drainage du dispositif. Les métaux qu'ils renferment sont précipités et stockés en centre d'enfouissement (ISDD). La solution contenant l'EDTA, dépourvue de métaux, peut alors être remise dans le circuit d'irrigation. « Compte tenu des conditions climatiques de l'année 2014, on n'a pas pu procéder à un arrosage massif avec l'EDTA, expose Laurent Thann-berger. Malgré cela, on s'est aperçu que les métaux étaient bien passés dans les lixiviats, davantage que si on n'avait pas du tout ajouté un agent chélatant. » En novembre, les plantes ont été fauchées et le sol recouvert d'un voile de protection contre le gel. L'idée est de valoriser cette biomasse, après l'avoir débarrassé des métaux qu'elle contient, en l'utilisant pour la méthanisation mais aussi en extrayant des huiles essentielles. « Cette première année nous permet de tirer les premiers enseignements », commente le directeur scientifique de Valgo. « Les plantes ont mieux poussé qu'en pot, mais leur enracinement s'est limité aux godets dans lesquels elles ont été plantées. Pour la prochaine fois, on sait qu'il faut mieux préparer le sol en superficie avant. Mais il est difficile de tirer des conclusions sur une seule année », insiste-t-il. En attendant les résultats des deux prochaines années, l'analyse du cycle de vie confirme l'intérêt de cette solution : son impact environnemental est moindre que l'enfouissement dans la décharge à 5 km de là. 
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