Alors que la liquidation judiciaire de la Société d'économie mixte locale du Melusayen ( SEML) qui exploitait l'usine de Lezay (79) utilisant le procédé Oxalor a été prononcée le 25 mars, l'inventeur de ce procédé controversé de traitement mé c ano- physico-chimique des ordures résiduelles (lire EM n° 1723, p. 76) annonce qu'il a finalement trouvé un repreneur. « Le président de la cour d'appel m'a confirmé l'enregistrement de mon appel. Un fonds étranger pourrait injecter entre 10 et 12 millions », assure Michel Mazon, président du groupe Oxalor, détenteur des brevets. De quoi combler le trou de 5 millions d'euros… Un passif qui, pour le fondé de pouvoir d'Oxalor, Jacques-Henri Gardeil, furieux, est dû à l'incompétence technique des employés de la SEM, incapables d'exploiter l'unité à son meilleur rendement, et à une maintenance approximative. « Un moteur hors service d'un tapis convoyeur n'a pas été remplacé pendant plusieurs semaines, empêchant l'utilisation d'un équipement pourtant essentiel. Ce n'est pas le process qui est en cause, mais la Sem exploitante et les collectivités qui ont mis en place des équipes incompétentes », dénonce un responsable associatif. Les collectivités incriminées n'ont pas répondu à nos sollicitations. Michel Mazon souhaite cependant calmer le jeu : « Il était prévu que les combustibles solides de récupération produits soient cédés à des cimentiers. Mais, à cause des retards pris dans le montage du dossier, ils ont trouvé d'autres gisements. Résultat : au lieu de payer 10 euros la tonne de transport avec un taux de valorisation de 95 %, la Sem en a payé 85 euros la tonne à Sita pour se débarrasser d'un produit traité », regrette-t-il.