En pleine transformation depuis qu'elle est devenue au printemps dernier une entreprise ferroviaire, ce qui lui donne plus de poids et lui autorise une pleine maîtrise de son activité de transport, Thalys se fixe l'objectif de réduire d'ici cinq ans de 40% ses émissions de CO2. Et ce par rapport à une première mesure effectuée en 2008. Cette réduction de 40% s'entend donc entre 2008 et 2020. Maintenant qu'elle exerce en direct la gestion de ses rames et sillons, l'entreprise endosse d'un même élan ses responsabilités en vue d'améliorer ses consommations énergétiques. Elle vient ainsi d'adhérer à une initiative de WWF et des Nations Unies (Science Based Targets) qui appelle les entreprises à évoluer vers une économie sobre en carbone. Sachant que la traction, la circulation des trains pèse lourd dans son bilan carbone, elle forme ses conducteurs à une conduite plus économe.
Ecoconduire les trains rouges
Sur les 140 conducteurs de Thalys, 90 conducteurs vont être formés en 2016 à une forme d'« écoconduite ». Du sur mesure : la formation sera construite avec eux et s'appuiera sur les premiers retours et données fournis grâce à un compteur d'énergie, qui équipe pour l'heure un seul train. « Ce premier compteur d’énergie test a été installé en 2014. Il est conçu par l’équipementier Faiveley Transport Faiveley. Notre objectif est d’équiper d'ici 2020 tous nos 26 trains », confie-t-on chez Thalys. L'idée est d'adapter la conduite en fonction des segments parcourus. Et de s'appuyer, grâce aux compteurs installés, sur des mesures précises et une évaluation en continu, dans une démarche d’efficacité énergétique. « Nous entendons aussi diminuer les consommations auxiliaires des rames, liées au chauffage et à l'éclairage, et améliorer la composition des mix électriques de traction, en collaboration avec nos partenaires et fournisseurs ».MB