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MOBILITÉ

L'Île-de-France passe au gaz carburant

PUBLIÉ LE 12 SEPTEMBRE 2016
LA RÉDACTION
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Toute l'information de cette rubrique est dans : Environnement Magazine
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Après deux ans de travail, le Sigeif concrétise son plan. En octobre, à Bonneuil-sur-Marne (94), le Syndicat intercommunal pour le gaz et l’électricité en Île-de-France va mettre en service une station de gaz carburant. Sa construction a été attribuée aux entreprises Tokheim et Cirrus et son exploitation à Endesa, une filiale de l’italien Enel. « Ce sera une grande station, elle occupera 4?000 mètres carrés. Nous y installerons d’abord deux pompes, puis deux supplémentaires d’ici deux à trois ans », décrit Jean-Michel Philip, directeur général adjoint du syndicat.Cette unité est la première d’un projet plus ambitieux : le Sigeif veut construire une dizaine de stations à l’échelle régionale. Elles délivreront tant du gaz naturel pour véhicules (GNV) que, grâce au système des certificats de garanties d’origine, du bio-GNV. L’investissement total est évalué entre quinze et vingt millions d’euros. Le Sigeif s’est donc rapproché de la Caisse des dépôts et consignations. Ensemble, ils travaillent au lancement en octobre d’une société d’économie mixte (SEM) pour financer et bâtir ce réseau de stations publiques, qui seront pour la plupart ouvertes également aux poids lourds. « Nous pensons rester actionnaires majoritaires, la CDC conservant un tiers du capital », prévoit Jean-Michel Philip.Pour finaliser ce tour de table, des discussions ont lieu avec des acteurs locaux. La Région Ile-de-France, mais aussi les syndicats locaux d’assainissement ou de gestion des déchets : le Siaap, le Syctom et le Siredom. Des banques, le gestionnaire du réseau de transport de gaz GRTgaz et Port de Paris ont par ailleurs été approchés. Leurs réponses formelles sont attendues pour ce mois de septembre. L’enjeu sera ensuite de trouver du terrain disponible pour accueillir les stations. Ce n’est pas assuré, surtout à proximité de Paris. En général, elles occuperont 2?000 à 2?500 mètres carrés. Une solution envisagée est de collaborer avec des compagnies pétrolières pour s’installer dans des stations-service déjà ouvertes.Le démarrage à l’automne de la station de Bonneuil viendra compléter les cinq existant en Ile-de-France. La SEM prendra le relais, mais ne commencera vraiment à travailler qu’en 2017. L’objectif est de tripler le nombre de stations franciliennes dans les trois à cinq ans.Thomas Blosseville
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