« Moovizy est plus qu'une application, c'est un outil de déplacement », pose d'emblée Luc François, conseiller communautaire en charge des transports à Saint-Etienne Métropole. Le but de Moovizy ? Permettre de prévoir tous les déplacements sur l'agglomération, qui compte 45 communes et 390 000 habitants. Aéroports, gares SCNF nationales, régionales et routières, parking, vélos en libre service, tram, bus… Toutes les données sont accessibles en temps réel.Deux utilisations de Moovizy sont prévues. Soit l'utilisateur cherche un mode de transport, et il a alors accès aux informations concernant la voiture (trafic, places de parking...), le train (départ et arrivée), le vélo en libre-service VéliVerts (localisation des stations, disponibilité des places et des vélos, pistes cyclables et voies vertes), l'avion, et tout le réseau de transport en commun (bus et tram) avec les horaires en temps réel, les perturbations et événements. Soit il cherche un itinéraire : Moovizy prend alors en compte tous les modes de transports, et des options permettent de sélectionner un trajet sur-mesure. « Une personne peut décider de prendre sa voiture pour aller au stade. Pris dans un bouchon, Moovizy lui indiquera le parking le plus proche et la suite du trajet avec les transports en commun », illustre Luc François.Une applications similaire existe déjà à Lyon, Optimod'Lyon. Mais Moovizy se distingue par la possibilité d'acheter le titre de transport (m-ticket) via l'application. « On aurait pu le faire avec la technologie NFC, mais elle n'est pas installée sur tous les smartphones. Nous avons donc choisi le Bluetooth avec la technologie Beacon, est c'est une première en France », se félicite Luc François. Ainsi, les m-tickets sont à valider auprès de 400 beacons (balises) déployés sur le réseau. Cette application a été développée par Citiway et la société de transport de l'agglomération stéphanoise (Stas), toutes deux filiales de Transdev. Elle a nécessité des conventions avec tous les opérateurs pour que la Stas accède à leurs données théoriques et en temps réel et les agrège dans son moteur de recherche. « Lancée en mai dernier en prévision de l'Euro 2016, l'application avait déjà été téléchargée 45 000 fois à la fin de l'événement. Alors que nous visions 50 000 téléchargements en un an, pour un bassin de 500 000 habitants », ajoute Olivier Le Grontec, directeur général de la Stas.Albane Canto