Certaines fonctionnalités de ce site reposent sur l’usage de cookies.
Les services de mesure d'audience sont nécessaires au fonctionnement du site en permettant sa bonne administration.
ACCEPTER TOUS LES COOKIES
LES COOKIES NÉCESSAIRES SEULEMENT
CONNEXION
Valider
Mot de passe oublié ?
Accueil > Actualités > Mobilité > Assises de la mobilité : Elisabeth Borne annonce un plan vélo
MOBILITÉ

Assises de la mobilité : Elisabeth Borne annonce un plan vélo

PUBLIÉ LE 15 DÉCEMBRE 2017
EVA GOMEZ
Archiver cet article
Assises de la mobilité : Elisabeth Borne annonce un plan vélo
Après trois mois de travaux, les Assises de la mobilité se sont terminées mercredi 13 décembre. A cette occasion, et au regard du travail effectué, la ministre en charge des transports Elisabeth Borne a annoncé la création d’un plan vélo gouvernemental.

Mercredi 13 décembre, la ministre en charge des transports, Elisabeth Borne, a clôturé les Assises nationales de la mobilité. Après trois mois de débats, réunions, ateliers et propositions, elle a a notamment annoncé qu’un plan vélo ferait partie de la prochaine stratégie de mobilité du gouvernement, qui sera présentée début 2018. En cause : le succès rencontré par la contribution « Parlons vélo », lancée par la Fédération nationale des usagers de la bicyclette (FUB), dont les résultats ont été annoncés le 5 décembre dernier. « Quand on sait que 75% des déplacements font moins de 5 km, il faut arrêter de regarder le vélo avec condescendance en considérant que c’est un sujet mineur », a déclaré Elisabeth Borne. Avec 113.009 réponses obtenues, la contribution de la FUB est l’une des plus fournies de ces Assises. Ce qui prouve qu’il « y a une aspiration de nos concitoyens à un changement culturel sur ce sujet », estime la ministre. « C’est un des sujets qui a été le plus abordé dans les réunions publiques », a-t-elle précisé.

Les réponses obtenues par la FUB sont édifiantes : Il en ressort que les cyclistes ressentent très majoritairement de l’insécurité à vélo : seuls 8% s’estiment respectés par les automobilistes et 80% pensent qu’il est important d’être séparé du trafic motorisé. 90% remarquent que les automobilistes se garent souvent sur les pistes cyclables. De plus, 92% des répondants relèvent des vols fréquents et craignent pour la sécurité de leur vélo. Par ailleurs, 90% « estiment que les conditions actuelles ne permettent pas aux enfants ou aux personnes âgées de se déplacer à vélo en sécurité ». La gêne provoquée par la circulation automobile concerne donc la grande majorité des usagers du vélo. Le manque de dispositifs de stationnement est également souligné : seuls 20% des répondants estiment qu’il est facile de garer son vélo. 

Cohabitation voitures-vélos, fonds vélo et aides à l’achat

Le plan vélo annoncé « abordera l’ensemble des dimensions de ce sujet : santé publique, infrastructures, éducation, fiscalité… », a indiqué Elisabeth Borne, qui travaille à son élaboration en collaboration avec le ministre de l’éducation nationale, Jean Michel Blanquer, la ministre de la santé, Agnès Buzyn et la ministre des sports, Laura Flessel. Ils pourront notamment s’appuyer sur la synthèse de l’atelier thématique « Mobilités plus propres », qui rappelle que « la stratégie nationale de mobilité propre prévoit à l’horizon 2030 (…) de fixer au vélo une part modale de 12,5 % » minimum. Il est souligné que « le vélo connaît (...) une évolution importante avec le développement du vélo à assistance électrique (VAE) qui permet l’augmentation des portées de déplacement, et de lever certains freins à l’usage du vélo ». Par ailleurs, « l’allongement de la portée des déplacements permise par le VAE renforce aussi la pertinence du vélo dans les zones peu denses », précise la synthèse. « L’opportunité du VAE doit être saisie en changeant d’échelle dans la mise en œuvre d’itinéraires de qualité, l’équipement en pistes cyclables et en parkings sécurisés pour vélos, notamment dans les pôles d’échanges intermodaux. »

Pour répondre aux besoins des usagers du vélo, « l’objectif fixé est de rendre « marchables et cyclables » l’ensemble des agglomérations françaises, le plus tôt possible et au plus tard d’ici 2030 ». Ceci en limitant par exemple la vitesse de circulation automobile à 30 km/h dans des zones spécifiques pour « permettre une cohabitation apaisée des véhicules motorisés et des vélos » et en déployant des stationnements sécurisés pour les vélos. La création d’un fonds vélo est également évoqué pour financer le développement des itinéraires cyclables, ainsi que de dispositifs d’aides à l’achat de VAE.

Une indemnité kilométrique vélo obligatoire ?

Elisabeth Borne a d’ailleurs confirmé le rétablissement de la prime à l’achat d’un VAE ainsi que le travail en cours sur l’indemnité kilométrique vélo. La synthèse du groupe de travail sur les « Mobilités actives » propose notamment de réformer cette indemnité kilométrique « pour la rendre obligatoire à un niveau équivalent aux transports en commun et la rendre cumulable avec le remboursement des autres titres de transport ». Rappelons qu’actuellement, l’indemnité kilométrique vélo, créée par la loi de transition écologique pour la croissance verte (2015), n’est que facultative pour l’employeur et elle se limite au secteur privé. Le groupe « Mobilités actives » propose également de « doter la France d’un dispositif de lutte contre le vol de vélos ».

Vers une mobilité inclusive

Au-delà de l’annonce du plan vélo, Elisabeth Borne a souligné l’urgence d’éliminer les disparités en terme de mobilité sur le territoire. « Il y a d’un côté les zones urbaines qui ont su développer des offres de transports publics mais n’ont pas su faire face à une congestion automobile qui s’aggrave, ni souvent apporter des solutions aux quartiers politiques de la ville à leur périphérie ; il y a les zones périurbaines où l’habitat s’est diffusé pendant que les emplois se recentraient dans les cœurs de villes, avec une dégradation des conditions de déplacements pour le travail, l’accès aux lieux d’études ou aux services ; il y a les zones rurales qui sont souvent dépourvues d’offres et pour lesquelles l’enjeu reste dans de trop nombreux cas de sortir de l’enclavement. Il y a surtout ces populations oubliées de la mobilité pour qui elle est devenue un handicap plutôt qu’une chance », a-t-elle dépeint. Pour la ministre, l’objectif de la loi d’orientation des mobilités est de « définir des trajectoires de verdissement des véhicules ». Cette transition énergétique des véhicules « doit être accessible à tous et ne pas générer d’exclusion », a-t-elle conclu.
Pxhere
PARTAGEZ
À LIRE ÉGALEMENT
Driveco nomme un nouveau directeur général France
Driveco nomme un nouveau directeur général France
Tribune | « Comment favoriser le déploiement de la mobilité électrique ? »
Tribune | « Comment favoriser le déploiement de la mobilité électrique ? »
Le pari écologique du transport à la voile
Le pari écologique du transport à la voile
Dossier/3 | Avec « Le Galibot », Mov'Ntec fait le pari d’un Véli taillé pour les professionnels
Dossier/3 | Avec « Le Galibot », Mov'Ntec fait le pari d’un Véli taillé pour les professionnels
Tous les articles Mobilité
L'essentiel de l'actualité de l'environnement
Ne manquez rien de l'actualité de l'environnement !
Inscrivez-vous ou abonnez-vous pour recevoir les newsletters de votre choix dans votre boîte mail
CHOISIR MES NEWSLETTERS