« Selon une étude européenne, deux-tiers des Européens soutiendraient l’interdiction des vols courts à condition de pouvoir faire le chemin en train en moins de 12 heures. » Des ONG européennes (dont France Nature Environnement) appellent l’Europe à investir davantage dans le chemin de fer. Certaines capitales européennes ne sont pas reliées entre elles par des lignes directes, comme Berlin et Bruxelles, Madrid et Lisbonne, ou encore Varsovie et Prague. « Sur les 365 lignes de chemin de fer qui ont existé, 149 étaient non-opérationnelles en 2018 », ajoute le rapport.
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Des lignes au long court
Pour les ONG, il est primordial de lancer de nouveaux voyages de nuit et de jour sur les lignes existantes, de faire des offres de réservation plus attractives et confortables, et d’investir dans les lignes clés et dans les infrastructures transfrontalières. Les principaux obstacles sont la perspective "nationale" des opérateurs, au détriment des lignes régionales ; et les contraintes administratives qui rendent les projets de lignes transnationales moins attractifs.
Les auteurs du rapport proposent de lancer des lignes "test" entre Paris et Varsovie (un trajet qui pourrait faire 12h15), ou entre Amsterdam et Barcelone (11h15). Des projets similaires aux Trans-Europe Express, des trains de première classe lancés à la fin des années 1950 et qui ont progressivement disparu dans les années 1980. « L’idée d’un TEE 2.0 serait un bon point de départ pour "européaniser" les services ferroviaires et franchir les différents obstacles », affirment les ONG.