Le secteur de la mobilité partagée en France a connu une année 2020 houleuse. Après un pic des usages en début d’année dû à la grève SNCF/RATP, le marché s’est vu quasiment stoppé par le premier confinement en mars. Il a ensuite bénéficié d’une croissance solide entre juin et septembre, avant de connaître une fin d’année moins soutenue, à cause du second confinement et du couvre-feu. En 2020, 80 millions de trajets ont été effectués ; ils ont généré 150 millions de revenus, selon le baromètre de la mobilité partagée de la start-up Fluctuo.
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Les trajets se font en grande majorité à vélo en station (76%) mais ces derniers ne représentent que 26% des revenus utilisateurs. Cela s’explique, selon le rapport, par un système reposant surtout sur des abonnements. Les trottinettes partagées représentent 27% des revenus utilisateurs, pour quatre fois moins de trajets que les vélos en station. Le nombre de véhicules partagés a augmenté de 5% entre février et décembre 2020. Selon le baromètre, même si le marché s’est dynamisé, il est difficile d’en évaluer la santé à cause des signaux contradictoires envoyés par les opérateurs, certains lançant des services quand d’autres en ferment derechef.
43.700 véhicules à Paris
Trois villes dominent en termes de nombre de véhicules : Paris (43.700 véhicules pour 15 services), Lyon (8.500 véhicules pour 6 services) et Bordeaux (3.200 véhicules pour 17 services). Le baromètre observe des approches différentes pour gérer le nombre de véhicules en circulation : Bordeaux régule la taille des opérateurs (100 trottinettes/600 vélos/200 scooters au maximum) mais les accueille tous, tandis que Paris, Lyon et Grenoble fonctionnent par appels d’offres.