Illustration du modèle NepRiver qui sera mis en place par NepTech. Crédits : NepTech
Les navettes fluviales NepTech, équipées d’un système de propulsion hydrogène d’EODev, transporteront les passagers sur la Seine et à Marseille durant les Jeux Olympiques 2024.
Et si on se déplaçait par navette fluviale à hydrogène pour assister aux Jeux Olympiques ? C’est ce que propose le projet novateur de NepTech et EODev, lauréat de l’appel à innovations « Mobilités Jeux Olympiques et Paralympiques Paris 2024 ». Désigné par Jean-Baptiste Djebbari, ministre délégué chargé des Transports, dans la catégorie Nouvelles Mobilités & Mobilités Actives, section « Fluvial et Naval », ce projet repose sur la conception de navettes-bateaux à passagers équipées d’un système de propulsion hydrogène, sur la Seine et à Marseille durant les JOP 2024.
Sélectionné parmi 120 dossiers, le projet associe trois acteurs de la mobilité décarbonnée : NepTech pour la conception de navires zéro-émission, la société EODev pour le développement de station fluviale et maritime de distribution d’hydrogène STSH2 et d’un système de propulsion hydrogène développé en collaboration avec Toyota.
« Nous sommes ravis de la collaboration avec NepTech et espérons aussi que cet appel à innovation mobilités dans le cadre des Jeux Olympiques et Paralympiques Paris 2024 va permettre d’accélérer l’adaptation réglementaire nécessaire au déploiement à grande échelle, en particulier fluviale et maritime, des infrastructures non seulement de production mais aussi de ravitaillement en hydrogène vert », a déclaré Anthony Vernizeau, responsable Grands Comptes et Appels à projets EODev.
Un mode de transport maritime doux pour l’environnement
NepTech a conçu deux modèles de navires disposant d’une grande autonomie et capables de transporter jusqu’à 150 passagers : NepRiver, à usage fluvial (21m de long, vitesse de croisière de 12km/h et vitesse max de 20km/h) ; NepShuttle, à usage maritime (24m de long, vitesse de croisière de 35km/h et vitesse max de 40km/h).
Les deux navettes seront notamment équipées de RexH2, un groupe électro-hydrogène modulaire développé par EODev autour de la technologie Toyota de pile à combustible. Ainsi, l’intégration de cette propulsion hydrogène éviterait les émissions de CO2 et de particules fines, avec une réduction estimée à 1100 tonnes par an et par navire en moyenne.
Par ailleurs, EODev a développé une solution multimodale appelée STSH2 qui permettra l’avitaillement des navires et d’autres véhicules. NepTech s’occupera de la conception de cette station mobile d’approvisionnement qui aura la capacité de distribuer et de produire de l’hydrogène grâce à un système de désalinisation et d’électrolyse de l’eau de mer. La mise en service de la première unité est prévue pour l’été 2023.