Pour désengorger le trafic routier et faciliter les déplacements pendulaires, le président de la République mise sur le développement de l’équivalent du RER francilien dans dix métropoles françaises. C’est ce qu’a déclaré le Chef de l’État via une vidéo diffusée le 27 novembre sur la plateforme Youtube. Si le financement de ces infrastructures ferroviaires inquiète les collectivités locales, cette annonce est tout de même saluée par France urbaine qui attend désormais des actions concrètes.
🇫🇷 La planification écologique en action !
— Christophe Béchu (@ChristopheBechu) November 27, 2022
.@EmmanuelMacron, annonce le développement des RER métropolitains dans 10 grandes villes de France. pic.twitter.com/O5Ju4h6yBq
Le RER se présente comme « un super objectif pour l’écologie, l’économie, la qualité de vie », déclare Emmanuel Macron via Youtube. Pour le Chef de l’Etat, ce type de transport qui « n’est pas que sur Paris » devrait être reproduit dans les centres urbains « où il y a thrombose » et « trop de circulation ». Une dizaine de métropoles françaises seraient ainsi concernées par le développement des RER. La Première ministre Elisabeth Borne aura pour mission « de détailler et de superviser ces grands travaux », rapporte France Info. Un sujet qui ne lui est pas inconnu, ministre déléguée aux Transports en 2019, Elisabeth Borne avait chargé SNCF Réseau de travailler sur le probable développement de Services express métropolitains (SEM).
En ce début de semaine, le ministre chargé des Transports, Clément Beaune, a également rappelé sur RCM que l’avancement de certains projets RER notamment « à Strasbourg, Lille, Bordeaux ou Toulouse ».
« Des actes ambitieux »
De nombreuses métropoles ont bien accueilli cette annonce. Le maire de Lyon, Gréogry Doucet se dit prêt pour mettre le réseau sur les rails afin de « Make the train great again ! ». « Chiche » pour Éric Piole, maire de Grenoble, également favorable à un projet de RER grenoblois.
Nous sommes prêts à #Lyon. C’est une politique dans l’intérêt de toutes et tous. 🚉
— Grégory Doucet (@Gregorydoucet) November 27, 2022
Make the train great again ! https://t.co/1PfIissAUt
De son côté, France urbaine, présidée par Johanna Rolland, Maire de Nantes et présidente de Nantes Métropole, « se félicite que le Chef de l’État partage ce diagnostic et entende accélérer ce chantier d’avenir ». L’association qui a déjà formulé des propositions en la matière, « est prête à engager un travail commun avec l’État et les Régions ». Elle appelle ainsi le gouvernement à prendre des « actes ambitieux et concrets » pour le déploiement de ces infrastructures.
Chiche ! Le territoire est uni pour le projet de #RER Grenoblois : bon pour le climat, la santé et le budget des familles.
— Éric Piolle (@EricPiolle) November 28, 2022
Emmanuel Macron cet été, Christophe Béchu fin octobre, Roland Lescure la semaine dernière : je porte en équipe ce projet auprès de l’Etat avec constance. https://t.co/45kYJ14EdA
Quels financements ?
Si l’annonce est bien accueillie, une question importante demeure jusqu’à présent sans réponse, celle du financement. Dans un rapport remis au ministère des Transports en 2020, SNCF Réseau soulignait l’effort financier à engager pour moderniser le réseau actuel « incapable d’accueillir sans gros travaux un tel service dans les métropoles ». Une facture qui s’élèverait à 100 milliards d’euros sur 15 ans selon Jean-Pierre Farandou, en y incluant « la création de 13 RER métropolitains dans 13 grandes villes, pour un total de 13 milliards d’euros », rappelle France info dans ses colonnes. En réponse, Jean-Baptiste Djebbari, ex-ministre des Transports, a souhaité en 2020 débloquer une enveloppe de 30 millions d’euros pour financer les travaux préparatoires au déploiement de réseaux RER.
Pour le moment, le financement de ce vaste chantier reste flou mais sera défini « en début d’année » prochaine, rassure le ministre des Transports, Clément Beaune.