SUV qui peut ? La mairie de Paris a annoncé le 14 novembre organiser un vote sur la place des SUV et des 4x4 dans la capitale. Sont pointés du doigt la pollution générée par ce type de véhicule et le danger qu’ils représentent pour les piétons.

Oui ou non aux SUV ? Anne Hidalgo, maire de Paris, a annoncé le 14 novembre sa volonté d’organiser un vote pour repenser la place des SUV et des 4x4 dans la capitale et pour un « meilleur partage de l’espace public ». La consultation, qui aura lieu le 4 février, portera sur une hausse « significative » des tarifs de stationnement non résidentiel pour ces deux types de véhicules.

« Outre leur place grandissante dans l’espace public, un SUV consomme bien plus qu’un véhicule standard et, du fait de son poids et de son processus de fabrication, est également plus polluant qu’un véhicule normal. À cet égard, il convient de rappeler que la pollution provoque 7 900 décès prématurés chaque année en moyenne en Île-de-France selon l’OMS, note la mairie de Paris dans un communiqué. Enfin, du fait de leur taille toujours, les SUV sont aussi plus dangereux pour les piétons : en cas de collision avec un enfant, un adulte ou une personne âgée, ces accidents impliquant un SUV sont deux fois plus mortels pour les piétons qu’avec une voiture standard. » 

Seraient concernés par la hausse des tarifs les propriétaires d’un véhicule thermique ou hybride rechargeable de 1,6 tonne ou plus, ou électrique de 2 tonnes ou plus, les visiteurs non parisiens détenteurs d’un SUV dépassant le poids réglementaire ainsi que les résidents parisiens et les professionnels sédentaires détenteurs d’un SUV dépassant le poids réglementaire hors de leur zone de stationnement résidentiel.

Si les parisiens votent en faveur de la mesure, la capitale ne serait pas la première ville française à pénaliser les véhicules lourds et polluants : à partir de 2024, Lyon adoptera des tarifs de stationnement progressifs, fondés sur des critères écologiques et sociaux.