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POLITIQUES

Éric binet haut fonctionnaire chargé de la terminologie et de la néologie en matière d'environnement

PUBLIÉ LE 1er DÉCEMBRE 2007
LA RÉDACTION
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Toute l'information de cette rubrique est dans : Environnement Magazine
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Comment la langue française intègre-t-elle les nouveaux mots de l'environnement ? La Commission générale de terminologie et de néologie a été créée en 1996. L'intitulé du décret de création exprime clairement la volonté d'enrichir la langue française face à la multiplication de termes étrangers et de mots directement issus des sciences et techniques. Le terme de terminologie montre bien que l'on s'attache au vocabulaire d'un domaine professionnel et celui de néologie que l'on peut aussi créer des mots nouveaux. Rattachée au ministère de la Culture, la commission a donné naissance à 18 commissions spécialisées par champs de connaissances, dont celle sur l'environnement. Comment travaille chaque commission ? La commission en matière d'environnement est composée de trente membres, représentants des différents services du ministère de l'Écologie et de ses établissements publics, ainsi que de personnalités qualifiées. Nous nous réunissons à peu près cinq fois par an pour étudier en moyenne sept à huit mots par séance. Depuis ma nomination en 2006, nous avons défini une quarantaine de termes que nous avons transmis à la Commission générale. Malheureusement, nous n'avons guère de visibilité sur la suite qui sera donnée. La procédure administrative, qui prévoit la consultation du CNRS puis de l'Académie française avant toute décision de publication au JO, peut prendre deux ans. Mais, une fois publiés, les termes s'imposent à l'administration et à ses établissements publics. Sur quels mots avez-vous travaillé ? Nous en avons défini trente-six, qui vont de A comme analyse de cycle de vie à V comme vulnérabilité. Nous avons ainsi décliné le formant « éco » en précisant dans sa définition son glissement de sens de l'écologie vers l'environnement, tout comme nous avons différencié les principes de précaution et de prévention et explicité les études de danger, d'impact et d'incidence. Nous nous sommes aussi attaqués au Nimby pour le traduire en syndrome du « Pas de ça chez nous ». Il faut avoir conscience que derrière la sémantique, il y a aussi des politiques. Ainsi le terme « développement durable » avait fait l'objet, il y a quelques années, de la définition suivante de la part de la commission de l'économie : « situation où les perspectives de développement n'appellent pas de mesures correctives à court terme ». Aujourd'hui, la commission de l'environnement en propose une autre plus adaptée : « type de développement qui vise à concilier protection de l'environnement, efficience économique et équité sociale, en vue de répondre aux besoins du présent sans compromettre la capacité estimée des générations futures de répondre aux leurs. » Qui a le dernier mot ? Chaque commission peut être saisie par une autre pour avis. Ainsi la commission de l'automobile nous a interrogés sur « étiquetage CO2 » ou la commission des transports sur « Busway ». Chacune de nos séances de travail commence d'ailleurs par l'examen des cinq ou six termes transmis par d'autres. Le circuit de décision est très long et échappe aux commissions spécialisées. Et la parution au JO n'est pas la certitude que le mot sera employé ! Ainsi, on constate que « l'étalonnage » ou le « parangonnage », recommandés en 1998 pour « benchmarking » ne se sont pas imposés. D'où le terme « méthode de référence » qui y a été associé en 2000. Il est parfois très difficile de trouver à des termes anglais un seul mot équivalent en français sans périphrase. C'est le terrain qui a le dernier mot : s'il n'adopte pas le mot, c'est que celui-ci n'est pas adapté.
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