Après près de trois ans de développement grâce à l’appui d’investisseurs privés (Business Angels) et d’aides à l’innovation, la jeune entreprise innovante s’apprête à passer à une étape de pré-industrialisation. Elle a présenté sur le Salon de l’environnement et des métiers durables (SEMD) son savoir-faire qui tourne autour de trois innovations. La première est une nouvelle membrane céramique échangeuse protonique destinée à remplacer les membranes organiques des cellules d’électrolyse. Son intérêt principal est d’être 95 % moins chère que la membrane organique, mais aussi d’afficher une durée de vie plus importante tout en garantissant des hauts rendements de production. Ceram Hyd envisage, à moyen terme, le montage d’une unité pilote de production de ces membranes afin de développer un prototype d’électrolyseur (le Cerapem, Ceramic Proton exchange Membrane) avec un fournisseur du marché. Une levée de fonds est envisagée pour soutenir cette étape. Cette nouvelle membrane devrait aussi servir à une nouvelle génération de piles à combustibles. Les autres aspects étudiés par Ceram Hyd sont le transfert et le stockage de l’hydrogène par absorption ionique. L’idée est de s’affranchir des contraintes de pression et de température traditionnelles en travaillant avec les ions. L’hydrogène est « déshabillé » pour être introduit sous forme d’ions dans des céramiques nano-structurées. La méthode d’absorption et le matériau sont ainsi brevetés.
Cécile Clicquot de Mentque, LLE
Le site de Ceram HydRéagir à cet article.