Le Port autonome de Marseille (PAM) a décidé d'investir 9 millions d'euros pour équiper le terminal pétrolier de Lavera d'un ensemble industriel qui captera et traitera les composés organiques volatils émis lors des opérations de chargement des navires. En effet, quelque 450 tonnes de COV, présents dans les cuves, sont libérées chaque année par pression lors du chargement des essences et de certains produits chimiques. Soit autant que les cent stations-service que compte Marseille, selon le PAM. Il était temps de s'y atteler. Cet équipement comprendra par poste à quai un bras de collecte des gaz par compression. « Il a fallu trouver des solutions techniques complexes, explique Magali Devèze, responsable du service aménagement et développement durable au PAM, comme l'association de plusieurs opérations de captage en même temps et de produits de compositions différentes ». Que deviendront les COV ? Le PAM a retenu la même technologie que celle utilisée à Feyzin, en Rhône-Alpes : ils seront brûlés et valorisés en électricité par turbinage de la vapeur, dans une turbine de 1,2 MW. Les travaux doivent commencer prochainement pour équiper d'ici à 2012 deux des quatre môles, responsables de 80 % des émissions. Les deux autres le seront en 2014.