POUR
Yves Cochet
Député Vert
« L'empreinte écologique mesure la surface nécessaire pour produire les ressources que nous utilisons et absorber nos rejets. Certains la critiquent, au prétexte qu'elle mélange divers facteurs (émissions de carbone, agriculture...). Mais c'est aussi le cas du PIB, qui sert pourtant d'indicateur à toute politique ! L'empreinte écologique, mise au point par un groupement de scientifiques, le Global Footprint Network, est en tout cas l'indicateur le plus complet et le plus exhaustif à notre disposition. Il s'adapte à tous les échelons : continent, pays, région, ville, voire quartier. On peut aussi mesurer l'empreinte écologique d'un secteur, par exemple les transports ou l'élevage. Elle est également très pédagogique, puisqu'on rapporte toutes nos activités à une seule donnée, une surface, mesurée en hectares. »
CONTRE
Serge Poignant
Député UMP
« Yves Cochet veut utiliser l'empreinte écologique pour mesurer l'impact des politiques publiques, mais elle ne prend pas en compte les aspects économiques et sociaux du développement durable. Elle ne peut donc pas en être l'indicateur unique, mais seulement un parmi d'autres. De plus, la méthode a encore besoin d'être expertisée techniquement, une expertise est en cours au Commissariat au développement durable. Attendons ses conclusions en avril avant de légiférer. La loi Grenelle 1 prévoit de disposer d'indicateurs du développement durable en 2010, nous avons donc le temps de mener des études approfondies. Enfin, l'empreinte écologique est commercialisée par le Global Footprint Network, mais tous les éléments des calculs ne sont pas dans le domaine public, c'est gênant. »