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POLITIQUES

Bénéfices et contraintes des murs végétaux

PUBLIÉ LE 1er OCTOBRE 2009
LA RÉDACTION
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Toute l'information de cette rubrique est dans : Environnement Magazine
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Dans un contexte urbain dense, la végétalisation des murs est un bon moyen de développer les espaces verts. Fixée sur une structure métallique parallèle à la façade du bâtiment en laissant un coussin d'air intermédiaire, cette solution présente, en outre, des propriétés d'isolation phonique et surtout thermique. Développés à large échelle, les murs végétaux pourraient contribuer à « climatiser » la ville. Certains ont même une vocation dépolluante, comme le mur de la gare de Perrache à Lyon. Avec toutes ces belles promesses, le mur végétal connaît un engouement fort. D'autant que la multiplication des offres a rendu les prix plus accessibles, de l'ordre de 600 à 800 euros le mètre carré. Les premiers murs étant apparu au milieu des années 1990, on commence à disposer de retours d'expérience bien utiles. Il est indéniable qu'il y a eu des ratés : les défauts d'origine de certains ont dû être corrigés, quelques-uns ont même déjà été démontés. Pour autant, l'intérêt de la végétalisation verticale n'est pas remis en cause. « Les Bordelais sont très fiers du mur végétal du square Vinet. Il a permis d'offrir aux habitants une grande surface d'espace vert tout en laissant de la place pour des jeux d'enfants, dans un tout petit espace du coeur historique de la cité. Avec une faible emprise au sol, l'effet visuel est très fort », se félicite Anne Walryk, adjointe au développement durable à la mairie de Bordeaux. Les maîtres d'ouvrage intéressés devront simplement bien définir leurs attentes, car certains murs ne répondent pas aux principes du développement durable (supports en tourbe ou en matériaux exotiques, plantes inadaptées, etc.). « Il ne faut pas espérer disposer d'un mur végétal au prix du béton : les appels d'offres à 80 euros le mètre carré ne peuvent pas donner des murs durables », indique Pascal Peleszezac, fondateur de Canevaflor. Les maîtres d'ouvrage auront également intérêt à préparer minutieusement leur projet, en s'intéressant aux techniques, au choix des plantes, à la consommation d'eau, d'engrais, à la fiabilité du système d'irrigation... Il semblerait par exemple qu'un système d'arrosage défectueux soit à l'origine des désordres qu'a connu cet hiver le mur de la serre amazonienne de Montpellier, installé en juin 2007 par la société Greenwall. La diversité végétale a été anéantie : accrochées à un support en sphaigne stockant peu l'eau (système hydroponique), la plupart des vingt-cinq espèces installées à l'origine ont dépéri, hormis une seule, l'helxine, qui a colonisé l'ensemble du mur. Il a fallu le replanter quasi intégralement en avril dernier, en remplaçant les modules précultivés le constituant. L'autre constat à prendre impérativement en compte est que ces murs demandent un suivi très attentif. À Bordeaux, les agents du service des espaces verts passent quasiment tous les jours vérifier le système d'arrosage, suivre l'évolution de la végétation, tailler et réaliser le petit entretien sur le mur du square Vinet, conçu par Patrick Blanc, botaniste et chercheur au CNRS. « On n'est clairement pas dans les classes de coût de gestion d'espaces verts courants, souligne Gaëtan Wicart, directeur des parcs et jardins de la ville. Des modifications importantes ont par ailleurs été apportées : un bac de récupération de l'eau d'arrosage a été installé pour permettre la recirculation, qui a divisé par 15 la consommation d'eau ; environ 10 % des espèces ont été remplacées au fur et à mesure des constats faits sur le fonctionnement global du mur. » Le principe même des murs végétaux impose en effet de gérer deux difficultés techniques : le gradian d'eau (l'humidité est plus importante en bas du mur qu'en haut, ce qui demande des plantes plus sobres en haut et tolérantes à l'eau en bas) et l'ombrage (les plantes du haut, en se développant, peuvent asphyxier celles du dessous). D'où la nécessité d'opérer les bons choix au moment de l'installation, puis d'assurer un suivi régulier. « Selon notre expérience, les coûts de gestion sont dix fois supérieurs à ceux des espaces verts standards, qui se situent autour de 4 ou 5 euros le mètre carré », estime de son côté Sylvie Sagne, directrice adjointe des espaces verts à la ville de Lyon. Ces systèmes sophistiqués ne sont donc pas un choix anodin : il faut prendre la mesure de leurs particularités et se doter de compétences adaptées en termes de gestion.
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