Avec une valeur de 10 ppm sur huit heures, le taux moyen de monoxyde de carbone (CO) mesuré dans les parkings de Lyon Parc auto (LPA) est cinq fois inférieur à la précédente réglementation de 1975, mais légèrement supérieur à la valeur-cible établie en 2007 par l'Afsset. Tel est l'un des résultats majeurs de l'étude menée en 2008 dans 25 des 29 parcs de LPA, en collaboration avec la Coparly, le réseau de surveillance de la qualité de l'air à Lyon. « Nous voulions faire un état des lieux car, depuis 2005, la réglementation sur la qualité de l'air dans les parkings est suspendue, explique Alain Lemay, directeur technique de LPA. En 2005 et 2008, l'Afsset a, certes, établi de nouvelles mesures et des préconisations plus strictes, mais nous souhaitions aller plus loin avant qu'une nouvelle réglementation ne se mette en place. » Le dioxyde d'azote (NO2) est plus présent qu'avant, même s'il n'est pas encore mesuré partout et, autre résultat, le benzène est retrouvé dans les parcs les moins fréquentés, diffusé par évaporation des hydrocarbures des véhicules garés. « Cette pollution-là est justement due à une moindre circulation, souligne le directeur technique. Il y a de fait moins d'émissions de CO, mais la ventilation fonctionne moins. » Conséquence de cette première étude (une autre plus approfondie sur un parc est en cours de dépouillement), LPA réévalue sa politique de ventilation : vérification du matériel, baisse des seuils de déclenchement (de 30 à 25 ppm)... Sans négliger l'établissement de protocoles pour les personnels.