Contrainte à la fin janvier de réduire son activité de moitié à Grez-en-Bouère (53) pour cause de pollution, Aprochim, la filiale de Chimirec spécialisée dans le traitement des équipements contaminés aux PCB, n'en a pas fini avec les restrictions. Les traces de polluants relevées dans le lait d'une exploitation agricole voisine, en décembre dernier, n'étaient pas un incident isolé. Après deux mois d'analyses et 129 nouveaux prélèvements de lait, de viande, de fromage et de fourrage dans une zone de 3 km autour du site, huit exploitations sur vingt-quatre font encore l'objet d'interdits à la commercialisation. De nouvelles expertises ont été demandées sur le sol et l'alimentation du bétail. En attendant, plusieurs mesures d'urgence ont été prises : fermeture des portes des ateliers ouvertes auparavant, renforcement des systèmes de filtration et recherche de mesures correctives destinées à diminuer durablement les émissions atmosphériques. La société élabore, par ailleurs, un plan de surveillance renforcé avec analyses régulières de l'environnement immédiat (eau, air, végétaux). Cet épisode tombe au plus mal pour elle. De nombreux industriels possesseurs d'équipements électriques pollués aux PCB recherchent des solutions pour appliquer le Plan national d'élimination, théoriquement achevé depuis le 1er janvier dernier.