La France porte depuis longtemps un projet de création d’une organisation mondiale de l’environnement. Beaucoup se satisferaient d’une évolution du Programme des nations unies pour l’environnement (PNE) à condition qu’il devienne une véritable agence dotée de moyens et de pouvoir de sanction. La société civile, ONG et collectivités territoriales, défendent également la création d’un conseil ministériel du développement durable, véritable instance de coordination entre tous les acteurs multilatéraux du développement durable. Autre sujet de friction, l’économie verte. Entre ceux qui craignent que ce concept justifie des mesures protectionnistes et ceux qui dénoncent la financiarisation des ressources, le chemin est étroit. « La France veut y apporter un volet social avec un socle minimal de protection » précise Nicole Bricq. Enfin, alors que les objectifs du millénaire pour le développement ne seront pas atteints à leur échéance en 2015, les discussions porteront sur l’utilité de fixer des objectifs de développement durable et sur la nature des indicateurs à retenir. « Le président de la République a parlé des risques d’échec, ils existent mais on peut avoir aussi de bonnes surprises comme à Copenhague », rêve la ministre qui ne cache pas que les négociations seront difficles.DB