Que faire des 2 500 à 3 000 m3 de branches que le conseil général de l'Aveyron (CG 12) fait élaguer chaque année sur les abords de ses 6 000 kilomètres de routes départementales ? « Il fut un temps où les agents les récupéraient pour chez eux. Mécanisation des travaux et politique de rendement obligent, cette pratique disparaît. L'esprit filière courte t cependant 1 20/03/2013 perdure », 08: 44 Page raconte1 Thomas Dedieu, directeur adjoint des routes au CG 12. Une petite partie (10 %) sert, une fois broyée, aux paillages des plantations qui germent sur ces accotements routiers. Des agriculteurs locaux se servent aussi volontiers au passage. Et une convention vient d'être passée avec l'association aveyronnaise Arbres, haies et paysages : les broyats sont pour elle une matière première utile à la préparation de plantations chez des particuliers. Mais la vraie nouveauté réside dans leur valorisation comme combustible dans deux chaudières du conseil général. Celle de Rodez alimente un réseau de chaleur desservant des bâtiments de la ville. Plus au sud, celle de la commune de Flavin, fournit en chaleur la direction des services techniques du CG 12.
Les chantiers d'élagage étant parfois éloignés des chaudières, ce n'est pas toujours possible en termes logistique. Néanmoins, les premiers tests sont concluants. Le prestataire qui a décroché ce marché d'élagage et de valorisation, l'entreprise Bruel, a coupé, stocké et enfourné 800 m3 de branches. « Pour augmenter le volume valorisé, nous expérimenterons dans l'année une technique de séchage à l'aide de bâches isolantes », annonce Thomas Dedieu. l