Seize entreprises de la zone portuaire de Strasbourg se lancent dans l'écologie industrielle. Objectifs premiers : « optimiser leur consommation énergétique dans un contexte d'augmentation des prix, diminuer la dépendance aux ressources fossiles et instaurer des mutualisations entre producteurs et consommateurs d'énergie et de matières », synthétise Aurore Mourette, chef de projet développement durable au port autonome. Sur tous ces thèmes, le groupe pionnier rassemble des acteurs locaux de poids : une papeterie, une usine sidérurgique, un équipementier automobile, un meunier, une malterie ou encore une entreprise de stockage de produits pétroliers. Avant de déboucher sur des plans d'action l'an prochain, la démarche collective démarre cet automne par l'évaluation individuelle des flux, l'identification des besoins et des potentiels. Cette première étape est pilotée par Idée Alsace, une association régionale qui a déjà accompagné 110 entreprises dans leur politique de développement. Elle associe notamment le cabinet Sofies, moteur d'une démarche d'écologie industrielle au port du Havre. « Les synergies, ce peut être l'utilisation par une entreprise de la vapeur dégagée par sa voisine, la valorisation d'un coproduit d'une autre industrie, des connexions communes à un réseau de chaleur urbain, etc. », décrit Christine Lollier-Brassac, directrice d'Idée Alsace. Le potentiel local en géothermie profonde sera également exploré. Le port entend élargir la démarche à d'autres entreprises volontaires parmi les 300 que compte sa zone, voire à Kehl son voisin allemand.