Les chars de Ben-Hur, les menhirs d'Excalibur et les sphinx d'Aïda, trois opéras qui ont rempli les 80 000 places du Stade de France, ne finiront pas dans le four d'un incinérateur ! En effet, le consortium Stade de France a choisi de les confier à l'association Artstock pour qu'ils soient réutilisés. « Le coût de l'enlè vement, d'environ 100 000 euros pour 4 000 m3 , est équivalent à celui d'un prestataire privé. Mais choisir la réutilisation est en totale cohérence avec notre stratégie de développement durable », explique Xavier Parenteau, de la direction développement durable et amélioration continue. Artstock s'est spécialisée dans la récupération de décors, costumes et accessoires de spectacle qu'elle revend au quart du prix à d'autres compagnies, écoles et collectivités. « En tant que professionnels du spectacle, nous savons ce qui est réutilisable et sous quelle forme. L'expérience prouve que les trois quarts des décors le sont », explique Julien Pillet, codirecteur de l'association. Une solution très intéressante quand on sait que les décors et costumes peuvent représenter plus d'un tiers du coût d'un spectacle. Grâce à une subvention de 300 000 euros de la Région Ile-de-France pour les deux premières années de fonctionnement, Artstock dispose à Trilport, en Seine-et-Marne, d'un premier site de stockage francilien après ceux ouverts à Manosque et Vierzon. « Nous avons déjà une trentaine d'a dhé rents à l'association parmi lesquels des acteurs majeurs, comme le théâtre de l'Odéon, le théâtre des Champs-Élysées ou France Télévisions », explique Julien Pillet, qui espère à terme un maillage national.