E n une semaine d'activité, un chalu-Sur le marché tier consomme en moyenne 11 tonnes de gazole, et occasionne une dépense de 7 000 à 9 000 euros. Pour réduire la facture, l'association France pêche durable et responsable (FPDR) a lancé en janvier 2011, le projet Fish2 Eco-Energy. À Boulogne-sur-Mer, dans le Pas-de-Calais, le chalutier La Frégate (22,50 m) a été équipé d'un moteur électrique de 450 kW et d'une génératrice alimentée au fioul. « Notre premier objectif est atteint : prouver qu'un chalutier peut fonctionner avec un moteur électrique. Sur un an, les résultats en conditions réelles de pêche montrent une économie de 17 à 21 % de carburant, se réjouit Jacques Bigot, président de FPDR . Techniquement, la génératrice pourrait fonctionner au gaz et en incorporer jusqu'à 80 %. Mais à ce jour, il n'existe aucune réglementation autorisant l'emploi du gaz à bord des navires de pêche. Nous attendons donc une autorisation administrative pour avril afin de commencer les tests réels. » Dans un second temps, FPDR souhaite tester l'hybridation à l'hydrogène avec une pile à combustible. L'association n'écarte aucune possibilité (y compris les voiles) et travaille notamment en partenariat avec le chantier morbihanais Bernard sur le projet Mégaptère (chalutier trimaran). En collaboration avec Ifremer, La Frégate sert également aux tests de nouveaux engins de pêche, moins consommateurs d'énergie que le chalut, plus sélectifs des espèces et plus respectueux des fonds marins. Ainsi, les premières nasses repliables ont été mis e s à l'e au le 20 février dernier.