Changement de cap à Montpellier : la nouvelle majorité de l'agglomération (31 communes, 430 000 habitants) a choisi, le 7 mai dernier, le retour en régie pour l'eau, alors que l'ancienne avait voté, en juillet 2013, le lancement d'un appel d'offres pour le renouvellement de la délégation de service public. « La mobilisation citoyenne pour le retour en régie est forte », justifie René Revol, vice-président chargé de la politique de l'eau. L'agglomération a néanmoins maintenu une DSP de sept ans pour les eaux usées. « Nous n'avons pas les moyens de réaliser dès maintenant une régie pour l'assainissement », reconnaît le vice-président. Depuis vingt-cinq ans, Veolia était le délégataire pour les deux services d'une grande partie de l'agglomération, dont Montpellier. Pour l'instant, treize communes, dont le contrat devait s'achever à la fin de l'année, sont concernées. Celui-ci sera prolongé d'un an pour laisser le temps à la régie de s'installer, les autres communes l'intégrant progressivement à la fin de leur engagement. « Certaines communes sont liées à des syndicats aux périmètres plus larges que l'agglomération. Nous devrons montrer la viabilité de la régie pour les convaincre de nous rejoindre, à terme », détaille René Re v ol. Un comité citoyen de suivi contrôlera la mise en place de la régie avant d'intégrer son conseil d'administration. Notons par ailleurs qu'à quelques encablures, la chambre régionale des comptes de Paca a relevé plusieurs irrégularités dans la DSP de 3,2 milliards d'euros liant Marseille Provence Métropole et Société des eaux de Marseille.