Du jamais vu à l'hôtel de ville de Paris ! Le 4 décembre, près d'un millier d'élus locaux y ont fait entendre la voix des collectivités en matière de solutions climatiques, lors d'un rendez-vous initié par Anne Hidalgo en tant que maire de Paris et coprésidente de Cités et gouvernements locaux unis (CGLU). Ce réseau de 500 dirigeants locaux en a profité pour y tenir son conseil mondial. Son président est le maire d'Istanbul, Kadir Topbas. Il s'est dit satisfait de la place que les autorités locales ont su, en étant unies, se tailler sur la scène internationale, notamment à travers leurs engagements communs en faveur de l'urbanisme durable. « Mais pas question de nous reposer sur nos lauriers ». Eduardo Paes, maire de Rio de Janeiro et président d'un autre réseau, le C40, qui réunit 80 grandes métropoles, a rappelé que les villes étaient au plus près de l'action, et avancent plus vite que les gouvernements locaux. Ce propos est au cœur de la déclaration de l'hôtel de ville de Paris signée par les maires présents. Les élus s'y sont engagés à « promouvoir et dépasser, dans toute la mesure de notre autorité, les objectifs de l'Accord de Paris 2015 négocié lors la COP 21 ». L'engagement est pris d'atteindre 100 % d'énergies renouvelables en 2050. Mais aussi de « produire et mettre en œuvre des stratégies participatives de résilience et des plans d'action afin de s'adapter au nombre croissant de catastrophes liées aux changements climatiques d'ici à 2020 ». L'objectif de réduction des émissions annuelles de gaz à effet de serre est fixé collectivement, et « dans les zones urbaines d'ici à 2030 », à 3,7 gigatonnes, soit « 30 % de la différence prévue entre les engagements nationaux actuels et les niveaux d'émissions recommandés par la communauté scientifique pour limiter le réchauffement à 2 degrés ». MB Ville de Paris