Pourquoi annoncer la tenue en septembre prochain d'un sommet des acteurs non étatiques ? Sachant que l'accord issu de la COP 21 ne peut pas suffire, c'est le bon moment pour montrer que ce sont bien aux territoires d'aller chercher tous ceux qui ne sont pas convaincus, en s'appuyant sur cette capacité de mobilisation, cette force de synergie qui leur est propre. Un sommet mondial des « acteurs non étatiques » engagés dans des actions climatiques se tiendra donc du 26 au 28 septembre 2016, à Nantes. Il ne réunira pas que des élus locaux, mais également des entreprises, des associations, des syndicats, des organismes scientifiques, des citoyens, etc. Au lieu de prêcher chacun de notre côté pour notre paroisse, il faut que nous prenions, entre acteurs non étatiques, l'habitude de nous serrer les coudes. Ce qui, entre collectivités et ONG par exemple, n'est pas si aisé. Je crois en la capacité des collectivités à jouer le rôle de passerelle. Ce sommet s'inscrira-t-il dans la continuité de celui organisé à Lyon l'été dernier ? Il s'inscrit effectivement dans la droite lignée de ce rendez-vous lyonnais, que la région Rhône-Alpes a pris le risque d'organiser six mois avant la COP 21. Il a réuni 800 acteurs non étatiques, dont de nombreux élus, et a abouti à une déclaration générale DR largement signée. Il y a été souligné l'importance d'une approche commune entre défis du climat et du développement. Ce sont les deux facettes d'un même problème. Pour forger le contenu du sommet nantais, nous nous inspirerons d'un point fort du précé-dent lyonnais, ses ateliers et coalitions d'intervenants par thème : la mobilité, l'énergie, le financement, la forêt ou encore les stratégies d'adaptation au changement climatique. Mais aussi ce qui a contribué à la réussite d'un autre événement, le Sommet mondial de la ville durable Ecocity, qui s'est tenu il y a deux ans et qui a vu affluer de toute part des initiatives et enjeux regroupés autour d'une matrice. Ce sommet nantais sera, en quelque sorte, la synthèse entre la grille de lecture d'Ecocity et la dynamique lyonnaise. Allez-vous lancer un large appel à contributions ? Oui, il sera ouvert dès janvier. Le but est de mettre en avant des solutions, des innovations, des initiatives et des bilans d'actions provenant d'acteurs non étatiques. C'est un effort continu, de longue haleine, dans lequel nous investissons du temps et de l'argent. Ce sommet nantais s'inscrira évidemment dans la continuité de la COP 21, mais aussi comme un trait d'union vers la COP 22, prévue à Marrakech en novembre 2016. Nous espérons d'ailleurs être labellisés COP 22. MB