« La Commission européenne n'obtient même pas 40 % de votes en faveur de sa proposition » de définition des perturbateurs endocriniens, se réjouit l'association Générations Futures. Le vote prévu mercredi 21 décembre est donc reporté. Plusieurs États, dont la France et la Suède, avaient fait part de leur désaccord. Ségolène Royal, ministre de l'Environnement, avait d'ailleurs écrit au président de la Commission européenne pour souligner que « la définition proposée est bien restrictive ».Dans sa dernière mouture, le texte intégrait une dérogation pour les pesticides agissant spécifiquement sur le système endocrinien des organismes – ce qui revient à exclure du champ d'application des molécules conçues pour être, justement, des perturbateurs endocriniens. Selon Générations futures, cette disposition concernerait, en France, pas moins de « 8 700 tonnes de pesticides ». D'autres dispositions étaient décriées, notamment un niveau de preuve extrêmement élevé et des possibilités de dérogations en cas de risque négligeable pour l'homme.Albane Canto