Le jour du dépassement pour l’année 2019 survient ce lundi 29 juillet. « Cela signifie qu’à l’échelle de la planète, nous avons pêché plus de poissons, abattu plus d’arbres et cultivé plus de terres que ce que la nature peut nous offrir au cours d’une année », se désole l’association WWF France, à l’origine du rapport annuel publié par le Global Footprint Network. « Quant à nos émissions de gaz à effet de serre, elles ont été plus importantes que ce que nos océans et nos forêts peuvent absorber », ajoute l’ONG.
En vingt ans, la date du jour du dépassement a avancé de deux mois. En 1999, il avait en effet eu lieu le 29 septembre. Pour tenir le rythme de la consommation de l’humanité en 2019, il faudrait 1,8 planète Terre, souligne le rapport. A noter que cette date est considérablement différente selon les pays : « le Qatar atteint son jour du dépassement après seulement 42 jours, tandis que l’Indonésie a consommé toutes les ressources pour l’année entière au bout de 342 jours », explique le WWF à titre d’exemple. Et si tout le monde vivait comme les Français, il faudrait 2,7 planètes pour subvenir aux besoins de l’humanité. Les Etats-Unis arrivent en tête des consommations de ressources : si tout le monde vivait comme les Américains, il faudrait 5 planètes. Ils sont suivis des Australiens (4,1 planètes), des Russes (3,2 planètes) et des Allemands (3 planètes). L’Inde arrive tout en bas du classement avec 0,7 planète consommée.
A noter qu’à l’échelle européenne, le jour du dépassement est survenu le 10 mai dernier.
Le Ceta et le Mercosur : des accords « climaticides »
« Pour repousser progressivement le jour du dépassement au 31 décembre, le principal levier d’action concerne nos émissions de gaz à effet de serre qui représentent à elles seules 60% de notre empreinte écologique mondiale », indique l’ONG. En diminuant les émissions de CO2 de 50%, nous pourrions gagner jusqu’à 93 jours. Pour cela, le WWF France appelle notamment les décideurs politiques à refuser la ratification des accords commerciaux tels que le Mercosur et le Ceta. Pour rappel, mardi 23 juillet dernier, les députés français ont approuvé la ratification du traité de libre-échange entre l’Union européenne et le Canada (Ceta).
A l’échelle individuelle, WWF France préconise notamment de diviser par deux la consommation de protéines animales, afin de repousser la date du jour du dépassement de 15 jours par ans, ou encore de diviser par deux le gaspillage alimentaire.