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POLITIQUES

[Tribune] L’environnement n’est pas seulement l’affaire des gouvernements

PUBLIÉ LE 12 NOVEMBRE 2019
NICOLAS DENIS, PRÉSIDENT DE MESSER FRANCE
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[Tribune] L’environnement n’est pas seulement l’affaire des gouvernements
Cette semaine, Nicolas Denis, président de Messer France, revient sur le rôle des entreprises dans la préservation de l’environnement. Il estime "qu’en tant qu’acteurs économiques, elles interagissent avec différentes parties prenantes et ont tout intérêt à être moteur dans l’évolution de notre modèle économique".

Face à l’urbanisation croissante des territoires, les villes réagissent et mettent en place des plans d’actions pour optimiser la qualité de vie de leurs citoyens mais aussi préserver la planète et ses ressources. Les mentalités des consommateurs changent. Il y a encore quelques années, ils étaient peu sensibles au changement climatique ou à l’utilité du recyclage. Désormais, ils attendent des entreprises qu’elles prennent aussi leur part de responsabilité. L’environnement est ainsi devenu un rouage essentiel dans la vie et le développement de l’entreprise. Les consommateurs devenus consom’acteurs veulent des produits de qualité, écoresponsables, au même titre qu’ils demandent à leurs employeurs des outils technologiques qui leur simplifient la tâche tout en réduisant leur impact sur l’environnement.

Les gouvernements ne doivent pas être les seuls à s’investir dans la préservation de l’environnement et la lutte contre la pollution. L’entreprise a elle aussi un rôle à jouer !

Suivre les politiques gouvernementales

Depuis les années 1960, les lois et règlementations gouvernementales à portées nationales, européennes et mondiales se multiplient. Ceci est le signe d’une volonté de mettre en place une économie plus responsable en prenant de nouvelles orientations, des décisions concrètes et contraignantes juridiquement en matière de climat et de protection de l’environnement. Cela engage inexorablement les entreprises qui doivent désormais faire face à de nouvelles obligations.

Intéressons-nous par exemple à la loi de transition énergétique pour la croissance verte adoptée par la France en août 2015. Son objectif principal est double : lutter contre le dérèglement climatique tout en assurant une plus grande indépendance énergétique. Cela passe par des objectifs fixés à moyen et long terme. C’est dans ce cadre que depuis 2016, la distribution de sacs en plastique à usage unique est interdite aux caisses des magasins. En 2017, cette interdiction s’est étendue aux sacs utilisés pour peser les fruits et légumes par exemple, lesquels sont désormais en papier ou plastique biosourcé compostable. De même, au 1er janvier 2020, ce sont les gobelets, verres et assiettes en plastique qui seront interdits à la vente ou à la distribution. Tout cela contraint les entreprises qui fabriquent ces produits, mais également celles qui les utilisent, à repenser leurs procédés et modes de fonctionnement.

Les entreprises ont un rôle à jouer dans la transition écologique : de l’importance de mener une réflexion en interne

Si le gouvernement doit continuer d’instaurer un climat favorable à la transition écologique, les entreprises doivent elles aussi, inclure les questions environnementales dans leurs orientations stratégiques. En tant qu’acteurs économiques, elles interagissent avec différentes parties prenantes et ont tout intérêt à être moteur dans l’évolution de notre modèle économique. Cela peut se traduire dans l’effort de R&D, en privilégiant le développement d’innovations qui répondent aux défis environnementaux et différencient leur offre. C’est grâce à ce type de recherches que nous savons fabriquer du méthane par la décomposition des déchets organiques ou encore allonger la durée de conservation des aliments et éviter le gaspillage alimentaire grâce à différentes techniques (surgélation, réfrigération, emballage sous atmosphère modifiée, lyophilisation).

Prenons l’exemple de la norme internationale 14001. C’est aujourd’hui un outil de référence pour la mise en place d’un système de management environnemental. Son objectif ? Aider les entreprises à mieux utiliser leurs ressources et maîtriser les impacts liés à leur activité afin d’améliorer leurs performances environnementales. Toute entreprise qui s’engage dans une démarche volontaire de certification doit montrer que ses pratiques sont conformes aux exigences de la norme. Cela passe par des actions qui mobilisent les salariés autour des éco-gestes et d’une meilleure gestion des ressources (consommables, eau, électricité). En repensant leur manière d’agir au quotidien pour générer des économies, même à petite échelle, les salariés prennent des habitudes qui se retrouvent ensuite sur leur vie privée. L’entreprise certifiée peut également imposer à ses fournisseurs un certain nombre de contraintes sur le plan écologique et énergétique. Un cercle vertueux s’instaure peu à peu qui se propage dans toutes les entreprises.

Les profits ne sont pas une fin en soi, mais bien un moyen de concrétiser ses idées. Ce sont en particulier les femmes et les hommes qui constituent les entreprises, et leurs réflexions, qui permettront de construire ensemble un monde plus durable. Chaque individu doit partager ses idées, en faire profiter les autres et aider à développer des solutions qui rebattent les cartes du mix profit/environnement. Il serait parfois de bon ton que l’Etat fasse davantage la promotion du bon sens, tout comme l’entreprise auprès de ses collaborateurs.
Nicolas Denis, président de Messer France
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