Emmanuel Macron a annoncé ce lundi 29 juin, que 15 milliards d’euros supplémentaires sur deux ans seront injectés pour la conversion écologique, devant les membres de la Convention citoyenne pour le climat réunis à l’Elysée.
« L’Etat prendra toute sa part : 15 milliards d’euros supplémentaires sur deux ans seront injectés pour la conversion écologique de notre économie », a déclaré le chef de l’Etat, promettant la mise en place d’un « fonds de transformation écologique de notre économie dans le plan de relance » pour notamment « investir dans les transports propres, rénover nos bâtiments » et « inventer les industries de demain ».
Trois propositions rejetées
Emmanuel Macron a déclarer retenir toutes les propositions de la Convention citoyenne sur le climat, sauf trois. Il a ainsi décidé de « reporter le débat » sur la limitation à 110 km/h sur autoroutes, proposée par la Convention citoyenne pour le climat. « La transition écologique ne doit pas se faire au détriment des communes, des régions les plus enclavées », a plaidé le chef de l’Etat, expliquant aussi vouloir éviter que les travaux de la convention ne « s’abîment dans une polémique ».
Ila par ailleurs rejeté la taxe de 4% sur les dividendes, qui risquerait selon le chef de l’Etat de « décourager l’investissement ». Concernant une autre mesure proposée par la Convention, un moratoire sur l’accord commercial UE-Canada (Ceta), M. Macron a déclaré: « je vous réponds, continuons à évaluer ».
Moratoire sur les nouvelles zones commerciales et référendum
Le chef de l’Etat a approuvé le principe d’un moratoire sur les nouvelles zones commerciales dans la périphérie des villes ainsi que celui de mesures d’aides pour la rénovation des batiments, parmi les 149 mesures de la Convention sur le climat. « Arrêter la bétonisation, c’est un projet pour rendre notre pays plus humain, au fond plus beau » et pour retrouver des commerces de centre-ville et mettre fin à un étalement des logements, a-t-il insisté, « c’est un modèle dont nos concitoyens veulent sortir ».
Emmanuel Macron s’est dit prêt à soumettre à des référendums dès 2021 certaines propositions de la Convention citoyenne pour le climat, d’une part pour modifier la constitution, d’autre part pour des mesures spécifiques. « La réécriture de l’article 1er de notre Constitution (...) pour introduire les notions de biodiversité, d’environnement, de lutte contre le réchauffement climatique (...), je suis favorable à cette proposition », a-t-il dit, en se disant aussi ouvert à un référendum « sur un ou plusieurs textes de loi » reprenant d’autres propositions de la Convention.
D’autres conventions citoyennes devraient être organisées sur d’autres sujets.
Emmanuel Macron / Wikimedia Commons / Пресс-служба Президента Российской Федерации