Pour accélérer sa transition écologique, le conseil municipal d’Issy-les-Moulineaux a adopté à l’unanimité, le 4 février, le premier budget climat.

À l’image de la capitale norvégienne Oslo, Issy-les-Moulineaux a adopté à son tour, le 4 février, son premier budget climat. Ce budget fixe des objectifs annuels de réduction des émissions de CO2, et s’inscrit dans les objectifs fixés par l’Accord de Paris pour maintenir le réchauffement climatique à +2°C. Son objectif est de mesurer annuellement les réductions de gaz à effet de serre sur le territoire dans une démarche collective.

« Nous faisons souvent l’erreur d’avoir des objectifs à long terme, qu’il est facile de repousser à mesure que la date limite approche » rappelle le maire André Santini.  Ainsi, pour l’année 2021, la municipalité d’Issy-les-Moulineaux prévoit une baisse de 3,5 % de ses émissions carbones par rapport à 2020.

Trois secteurs visés par le budget climat

Pour atteindre les objectifs cités, la ville se focalise notamment sur trois secteurs : les transports, la gestion des déchets, le secteur du bâtiment résidentiel et tertiaire. La commune affiche déjà un bilan encourageant, avec une réduction de 26 % du niveau d’émissions de gaz à effet de serre liées au secteur résidentiel depuis 2005. Et globalement, la baisse des émissions prévue pour 2021 est estimée à moins de 4600, en passant de 130 mille à 125 mille.

« L’adoption de ce budget climat est une véritable avancée en matière de lutte contre les émissions de gaz à effet de serre […] La prise de conscience s’affirme de plus en plus au sein des populations et il nous faut donc prendre des mesures nécessaires en matière d’anticipation et d’adaptation », souligne le maire.

La municipalité a mis en place quelques initiatives pour lutter contre le changement climatique à l’échelle locale. Par exemple, la remise en action du réseau de bornes de recharges électriques (19 stations et 91 points de recharge à l’été 2021). La modification du plan local d’urbanisme pour renforcer les mesures en faveur du développement de la végétalisation. Ou encore l’élargissement, à compter du 1er juin 2021, de la zone à faible émission (ZFE) aux Crit’Air 4 (véhicules diesel de plus de quinze ans).