L’ONU a publié une synthèse des objectifs climatiques de chaque pays. L’écart entre les plans des gouvernements et les efforts nécessaires pour assurer l’habitabilité de la planète est colossal : les États projettent une baisse des émissions de GES de 2%, contre les 43 % nécessaires. L’ONU espère que la COP28 marquera un « tournant décisif ».

Des « pas de bébé ». Voilà comment le secrétaire exécutif de l’ONU sur le changement climatique Simon Stiell, a résumé l’action des gouvernements pour le climat, à deux semaines de l’ouverture de la COP28. L’ONU a publié le 14 novembre son rapport des synthèses sur les engagements des États pour limiter le réchauffement climatique. L’écart entre les objectifs des gouvernements et les efforts nécessaires pour contenir le réchauffement à 1,5°C est saisissant : alors que la baisse des émissions doit atteindre 43 % en 2030 par rapport à 2019,  les États ont présenté des plans qui permettent une réduction de 2 % des gaz à effets de serre… Si les mesures sont mises en œuvre.
 
Limiter la hausse des températures à 1,5°C d’ici la fin de ce siècle est essentiel pour éviter les pires impacts du changement climatique, notamment des sécheresses, des vagues de chaleur ainsi que des précipitations plus fréquentes et plus graves. « Cela signifie que la COP28 doit constituer un tournant décisif. Les gouvernements doivent non seulement se mettre d’accord sur les mesures climatiques plus strictes qui seront prises, mais aussi commencer à montrer comment les mettre en œuvre », a ajouté Simon Stiell.