Dans une tribune publiée dans le média La Tribune le 26 novembre, 60 patrons de grandes entreprises, parmi lesquelles SNCF, Amundi, Michelin, Paprec ou EDF, ont appelé, à quelques jours de la COP28, à accélérer en matière de transition écologique.
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« Hypocrisie » et « cynisme »
La déclaration a fait grincer des dents. Parmi les signataires figurent Patrick Pouyanné de TotalEnergies, Philippe Brassac du Crédit agricole ou encore Jean-Laurent Bonnafé de BNP Paribas, régulièrement épinglés pour leurs projets néfastes pour le climat. Le collectif Scientifiques en rébellion a par exemple dénoncé l’ « indécence », « l’hypocrisie » et le « cynisme » de ces dirigeants sur le réseau social X (anciennement Twitter).
En septembre dernier, TotalEnergies a annoncé vouloir augmenter sa production de gaz et de pétrole de 2 à 3% par an sur les cinq prochaines années et avait déclaré quatre mois plus tôt « assumer » ses investissements dans les énergies fossiles. TotalEnergies est le deuxième groupe le plus impliqué dans les « bombes climatiques » à l’échelle mondiale, ces méga-projets d’extraction de pétrole, de gaz ou de charbon qui peuvent à eux seuls ruiner l’ensemble des efforts pour le climat.
Du côté des banques, si BNP Paribas a annoncé en novembre cesser le financement de projets autour du charbon métallurgique, l’institution reste, avec le Crédit Agricole, parmi les 10 banques qui financent le plus de bombes climatiques à travers le monde.