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POLITIQUES

Denrées bios : la FNH appelle la grande distribution à tripler les ventes

PUBLIÉ LE 10 AVRIL 2025
LAURENCE
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Denrées bios : la FNH appelle la grande distribution à tripler les ventes
Crédit : gpstudio
Pour doubler les surfaces consacrées à l’agriculture biologique, il faut mécaniquement que double la consommation. Et donc que la grande distribution contribue à la promotion de l’AB. La FNH appelle le secteur, qui s’en désengage depuis 2020, à remettre le couvert.

Sans impliquer la grande distribution, il n’y a aucune chance de doubler les surfaces exploitées en bio (de 10,36 % en 2024 à 21 % en 2030), comme l’ambitionne la loi d’orientation agricole du 25 mars 2025, pose la Fondation pour la nature et l’homme (FNH). Les achats alimentaires se font à 61 % en grande distribution. Et la consommation à domicile assure 91 % des débouchés des producteurs en agriculture biologique (AB), selon l’Agence bio.

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Seule la restauration collective est assujettie à un objectif. Avec une efficacité relative : les cantines allouaient à l’AB 13,5 % de leurs achats en 2022 contre 20 % fixés par la loi Egalim de 2018. Atteindre ce seuil porterait à 14 % la part des surfaces en AB, évalue la FNH. Qui plaide pour que la loi inscrive un objectif d’achats des ménages de 12 % d’aliments bios en 2030, partant de 6 % en 2024. Les enseignes devraient dès lors rehausser de 4 à 12 % la part de la bio dans leurs ventes alimentaires et renforcer les partenariats avec les producteurs.

De 2020 à 2023, le marché alimentaire bio s’est globalement contracté de 5 % et de 12 % en grande distribution, chiffre l’Agence bio. Un repli imputable à l’inflation, toutefois moins marquée en bio qu’en conventionnel (+ 7,7 % contre + 11,8 % en 2023, Agence bio). Mais aussi à une grande distribution « opportuniste dans les années fastes puis fébrile quand le vent tourne », relève Thomas Uthayakumar, directeur des programmes et du plaidoyer de la FNH. « La bio est sorti de la feuille de route des grandes enseignes », résume Marie Rapaud, chargée de mission alimentation durable, à l’issue de l’étude de la FNH menée avec le cabinet de conseil Ceresco. Plus aucune n’avance d’objectif chiffré sur l’AB, diluée parmi de floues appellations autour de la durabilité.

Centré sur huit enseignes (98 % des parts de marché), le rapport note de A à G « l’environnement alimentaire ». La note E sur l’environnement physique (présence et visibilité en rayons, catalogues, sites) traduit les déréférencements d’articles bios : de 7 à 25 % selon les enseignes de 2020 à 2023. Au chapitre économique, le D reflète les écarts de prix entre bio et conventionnel : de moins de 60 à plus de 70 %. Un différentiel qui suggère que certains poussent loin la vision « premium » du produit. « Rendre la bio abordable requiert de se pencher sur les marges excessives » observe Thomas Uthayakumar. Un E sanctionne la communication (volet socio-culturel et cognitif) : la bio ne mobilise que 3 % des budgets, qui totalisent 2 Mds€ pour le secteur en 2023 - à comparer au 0,5 M/an de promotion par l’Agence bio. « L’énorme pouvoir médiatique de la grande distribution est avant tout orienté sur la guerre des prix, sous couvert de pouvoir d’achat », note Marie Rapaud.

A l’heure où « l’agriculture conventionnelle importe plus de 700 000 t/an d’engrais de synthèse, notamment de Russie, l’AB n’est pas qu’un enjeu de santé humaine et des sols mais aussi de souveraineté alimentaire », souligne Thomas Uthayakumar.


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