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POLLUTIONS

Nouvelles formations pour nouveaux métiers

PUBLIÉ LE 1er DÉCEMBRE 2006
LA RÉDACTION
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Toute l'information de cette rubrique est dans : Environnement Magazine
Le magazine pour les acteurs et décideurs du développement durable et des métiers de l’environnement.
Au début des années 2000, on comptabilisait plus de 500 formations initiales en environnement, du CAP au mastère. Le nombre d'étudiants dans le domaine a crû de façon significative entre 1997 et 2002, avec une progression de 4,4 % par an en moyenne. En parallèle, l'offre de formation en développement durable s'est considérablement étoffée, plus particulièrement dans les grandes écoles et les écoles de commerce. « Les formations se développent plus vite que les emplois. Les étudiants peinent à choisir leur voie car les professionnels de l'orientation sont démunis face à ce foisonnement », indique Brigitte Briel, coordinatrice du réseau Territoires Environnement Emplois (TEE) en région Rhône-Alpes. Le développement durable et l'environnement sont un créneau sur lequel il fallait se positionner pour répondre aux souhaits des entreprises, demandeuses de recherche appliquée... et de stagiaires pour débroussailler le terrain. Mais souvent, les centres de formation ou les universités font le plein sans concertation préalable avec les éco-entreprises ou collectivités susceptibles d'accueillir les jeunes diplômés. D'autre part, les étudiants ont tendance à s'orienter vers des filières de formation longues aux débouchés peu nombreux (gestion et protection de la nature, par exemple), alors que les opportunités d'embauche se trouvent davantage dans la gestion et le traitement des pollutions et des déchets. « Pour certaines universités, la finalité professionnelle est considérée comme une tare. Il faut donc revaloriser les filières professionnelles, plus courtes et souvent plus en adéquation avec les besoins du terrain », indique Joël Lancelot, professeur à l'université de Nîmes et responsable de la licence professionnelle des métiers du démantèlement, des déchets et de la dépollution. Dans cette licence, lancée en 2001, 86 % des élèves de la promo 2005-2006 a trouvé un CDI. L'Institut supérieur d'études en alternance du management (Iseam) vient de lancer à la rentrée 2006 le mastère de management durable de l'énergie. « À l'heure actuelle, les recruteurs cherchent de vrais spécialistes qui soient opérationnels dans le domaine, souligne un responsable de cette formation en alternance. C'est pour cette raison que ce cursus dure quatorze mois, durant lesquels les élèves sont trois jours par semaine en entreprise, pour deux jours passés à l'école. » Mettre en oeuvre une politique de développement durable dans les entreprises requiert de nouvelles compétences au sein des services. Élisabeth Laville, fondatrice de l'agence Utopies et auteur du livre Un métier pour la planète... et surtout pour moi ! souligne : « Écotoxicologue, écoconcepteur, trader en CO2... tels sont les intitulés de certains métiers dits nouveaux qui apparaissent sur le marché du travail depuis quelques années. Cependant, ils correspondent davantage à une approche environnementale ou sociétale plus intégrée aux métiers actuels. » En somme, l'environnement ne serait qu'une couche ajoutée sur un poste classique. Par exemple, un directeur en charge des achats sera plus attentif aux conditions de travail de ses fournisseurs, un financier misera sur les entreprises « responsables », un architecte intègrera des critères environnementaux dans la construction des bâtiments. « Il vaut mieux parler de redéfinition des métiers existants, car la prise en compte de l'environnement et du développement durable ne crée pas réellement de nouveaux métiers », insiste Brigitte Briel. Certains secteurs comme celui des déchets ou de l'énergie ont bien créé de nouveaux emplois, mais les débouchés sont pour l'heure restreints. Le programme nouveaux services-emplois-jeunes, lancé à la fin des années 1990, a permis l'émergence de fonctions nouvelles. Avec ce dispositif, le poste d'ambassadeur du tri a rencontré un certain succès, car un réel besoin émanait de la filière déchets. Toutefois, l'arrêt du dispositif en 2005 n'a pas permis de pérenniser la majorité des postes. Le métier d'économe de flux, chargé de faire le bilan énergétique de bâtiments et d'apporter des solutions, a également bénéficié de ce programme. Une demi-douzaine de postes ont pu être maintenus à la mairie de Lorient, car les économies générées par ces emplois ont permis de les financer. De son côté, le Syndicat des énergies renouvelables (SER) affirme qu'« un gisement de 75 000 emplois nouveaux est attendu d'ici à 2010 dans le secteur des énergies renouvelables » (lire p. 84). Même si ces chiffres doivent être maniés avec prudence, des métiers tels que le conseil en efficacité énergétique ou l'installation de systèmes à énergie renouvelable ont de l'avenir. Le secteur contribue d'ailleurs de plus en plus à la vitalité de la croissance des éco-industries
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