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POLLUTIONS

Bien sécuriser ses stockages

PUBLIÉ LE 1er SEPTEMBRE 2007
LA RÉDACTION
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Toute l'information de cette rubrique est dans : Environnement Magazine
Le magazine pour les acteurs et décideurs du développement durable et des métiers de l’environnement.
Longtemps, le stockage est resté le maillon faible des risques industriels. Jusqu'à l'accident de la société AZF il y a six ans, où un des entrepôts de produits chimiques de cette filiale de Total, à Toulouse, explosait, faisant 31 morts et plus de 2 500 blessés. Aujourd'hui, les leçons d'AZF ont-elles été tirées ? « Longtemps, nous avons eu l'impression que le stockage était moins dangereux que la mise en oeuvre des procédés, se souvient Philippe Prudhon, directeur du département technique de l'Union des industries chimiques ( UIC). Aujourd'hui, les études de danger prennent bien en compte le stockage, notamment les fuites, et les risques lors des chargements et déchargements. » Pourtant, la base de données des accidents industriels du Bureau d'analyse des risques et pollutions industrielles ( Barpi) recense davantage d'accidents sur cette période que lors de la mise en oeuvre des procédés. C'est dans l'étude de danger que l'industriel examine les risques liés au stockage et décrit les manières d'y faire face. À condition d'avoir perçu les vrais dangers. « Dans son étude de danger, AZF avait pris en compte le risque d'incendie, mais pas celui d'explosion, raconte Franck Guarnieri, chercheur sur les risques industriels à l'École des mines de Paris. Néanmoins, le fond du problème n'est pas la manière dont sont menées les études de danger, mais la dégradation progressive des conditions de sécurité, qui conduit à l'accident. C'est la cause de pratiquement toutes les grandes catastrophes industrielles, notamment celle de Bhopal en Inde. » C'est aussi le discours que tiennent le syndicat CGT de la chimie du littoral Calais-Dunkerque, le Mouvement national de lutte pour l'environnement ( MNLE) et l'association Attac : « L'organisation du travail sur le plan du renouvellement des effectifs, la présence d'intérimaires, la perte de la maîtrise du suivi de la maintenance et de la sécurité, la recherche du profit dans l'entretien et la maintenance, la non-connaissance des installations ou le transfert des stocks sur la route, sont des facteurs importants à prendre en compte dans la survenance de l'accident, au même titre que la prise en compte des éléments techniques et matériels dans les installations classées. » Lorsqu'on se préoccupe sérieusement des risques, comment optimiser la prévention ? « Outre les outils classiques d'identification et d'évaluation des risques, nous proposons aux industriels de traiter les causes comportementales des accidents, notamment en utilisant le nouveau référentiel isrs7, indique Thomas Valtier, chef de projet chez DNV, société spécialisée en management des risques. Pour cela, nous analysons les incidents, les presque accidents et les situations à risques, et effectuons des audits comportementaux chez les industriels. » Le gaz sous contrôle Parmi les industriels ayant l'habitude de stocker de grandes quantités de produits dangereux figurent les sociétés gazières. Elles ont mis en oeuvre de gros moyens pour sécuriser leurs stockages. « Lorsque les procédés sont connus depuis longtemps, comme dans notre cas, on peut organiser la prévention avec plusieurs lignes de défense », observe Franck Guarnieri. La société Primagaz, qui distribue du butane et du propane, vient de signer son premier plan de prévention des risques technologiques (PPRT, lire encadré). Mais, plus de 500 restent à faire. « Depuis 1985, tous les nouveaux stockages sont sous talus, afin de diminuer les risques liés à l'explosion du gaz, indique Thierry Guillien, chef du département hygiène, sécurité et environnement de Primagaz. Tout comme les anciens sites trop proches des habitations. Côté maintenance, les réservoirs aériens sont visités extérieurement tous les quarante mois, tandis que les réservoirs sous talus, moins faciles à observer, sont équipés de dispositifs techniques pour contrôler et prévenir la corrosion. Tous sont inspectés intérieurement et extérieurement tous les dix ans. » Contre la petite malveillance, le gardiennage des sites et les systèmes anti-intrusion suffisent. Difficile, en revanche, de se prémunir contre des actes de terrorisme. Attention, cependant, à ce que la réduction du risque sur le stockage ne se traduise pas par l'augmentation d'autres risques. Plus que de stockage ou de transport, c'est de logistique des produits dangereux qu'il faut parler. « Il faut comparer les différentes options logistiques des industriels, souligne Brigitte Nédélec, spécialiste des transports à l'Ineris. Par exemple, un industriel souhaitant que ses stocks restent en dessous d'un certain seuil pour ne pas entrer dans la catégorie Seveso, fera circuler plus de navettes de produits dangereux. Et in fine, le risque global augmentera. »
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