Le dispositif de surveillance sanitaire et environnemental des trois plates-formes aéroportuaires d'Île-de-France prend son envol. Ou entame plutôt son Survol, puisque tel est le nom de cette étude épidémiologique de grande ampleur. Son comité de pilotage a été installé fin janvier. « Cette année sera consacrée à l'élaboration des protocoles scientifiques, à la recherche des financements et au lancement des appels d'offres. Les mesures débuteront en 2009 pour une analyse des premiers résultats en 2010 », indique le docteur Hubert Isnard, coordonnateur de la Cellule interrégionale d'épidémiologie ( Cire) d'Île-de-France, antenne de l'Institut de veille sanitaire ( InVS) à laquelle le préfet de région a confié la réalisation de l'étude. Le volet environnemental du dispositif de surveillance comprend des mesures directes et une modélisation des pollutions atmosphériques et sonores générées par l'activité aéroportuaire globale. Airparif pistera notamment le NO2 tandis que Bruitparif surveillera l'indicateur agrégé Lden et d'autres, plus qualitatifs, à déterminer (nombre de survols...). Le volet sanitaire devrait s'intéresser à la prévalence des crises d'asthme, à la gêne liée au bruit (questionnaires médicaux standardisés) et à la consommation de médicaments. Pour asseoir la crédibilité de ce dispositif, l'État a souhaité garantir son indépendance scientifique, mais aussi y associer l'ensemble des acteurs, riverains en tête. « Chaque aéroport disposera d'un comité de proximité, précise Hubert Isnard. Nous réfléchirons notamment avec eux aux modalités de présentation des résultats. » Prochaine campagne en 2014.